Assemblée, réunion avec un ministre, écologie... Au lendemain du 49.3, le "jour d'après" pour Élisabeth Borne

Le jour d'après. Après un jeudi dans la tourmente pour la Première ministre, entre 49.3 à l'Assemblée nationale sous les huées, des milliers de personnes réunis place de la Concorde à Paris et un appel à une huitième journée de mobilisation, Élisabeth Borne tente de reprendre le fil.
Ce vendredi à 10h30, elle ira à la rencontre de Sacha Houlié (Renaissance) et François-Noël Buffet (LR), les présidents de la commission des lois de l'Assemblée nationale et du Sénat. Les échanges rouleront sur... la délégation parlementaire aux renseignements.
Plancher sur les futures motions de censure
Initialement prévu à 9h30, le rendez-vous calé de longue date a été décalé. De quoi lui laisser probablement le temps de se rendre à l'Élysée pour un débrief avec le président. La cheffe du gouvernement va devoir affronter plusieurs motions de censure ces prochains jours dont celle du RN et de la Nupes.
Si elles n'ont que très peu de chances de passer, l'une d'entre elle - celle des centristes du groupe LIOT qui agite la menace de son dépôt - a de quoi donner quelques sueurs au gouvernement en risquant d'agglomérer très largement. Autant dire que le téléphone d'Élisabeth Borne devrait à nouveau chauffer pour tenter de convaincre les LR de ne pas la voter.
Parler planification écologique
À 15 heures, la Première ministre échangera ensuite sur la planification écologique avec les membres du gouvernement concernés comme Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, chargée de la Transition énergétique ou encore la secrétaire d'État Berangère Abba.
La France doit "doubler" son "taux d'effort" pour réduire ses émissions de CO2 si elle veut atteindre ses objectifs en 2030, a prévenu Emmanuel Macron fin janvier. L'objectif est donc d'accélérer sur le verdissement des transports, de l'agriculture ou de l'isolation thermique des bâtiments. Enfin, elle échangera en tête-à-tête avec Christophe Béchu à l'issue de cette réunion.
Convaincre son camp
Si le programme de la journée a un petit air de business as usual, la cheffe du gouvernement va devoir s'atteler à convaincre son camp qu'elle est toujours à sa place à Matignon.
Les critiques se sont faites vives ce jeudi soir après le déclenchement du 49.3. "Elle doit partir", a ainsi assuré un ténor de la majorité alors qu'Élisabeth Borne avait annoncé vouloir faire du dialogue social le pilier de son action à Matignon. De quoi sérieusement diminuer son crédit dans son propre camp, dont la plupart des députés souhaitaient soumettre la réforme au vote.