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Rassemblement national

Valls qualifié d'"arriviste" par Marine Le Pen

Marine Le Pen en février 2012.

Marine Le Pen en février 2012. - -

La présidente du Front national réagit à la campagne anti-FN lancée par le ministre de l'Intérieur. Selon elle, Manuel Valls est un "arriviste".

La croisade de Manuel Valls contre le Front national n'est pas du goût de la présidente du parti d'extrême droite. Marine Le Pen a fustigé dimanche le ministre de l'Intérieur le qualifiant d'"arriviste" lancé dans une "campagne anti-FN au lieu de lutter contre les délinquants", lors d'un déplacement à Brachay, commune rurale de Haute-Marne et terre d'élection du FN.

"C'est indécent de voir un ministre de l'Intérieur se lancer dans une campagne anti-FN plutôt que de lutter contre les délinquants et les criminels qui pourrissent notre quotidien", a déclaré la présidente du Front National juchée sur une tribune improvisée dans le centre du village de 65 habitants, acclamée par près de 700 personnes venues des communes voisines.

"Cela montre que c'est un arriviste comme les autres, occupé à combattre un parti politique et ses millions d'électeurs (..) alors qu'il y a des millions de victimes d'agressions depuis dix ans", a-t-elle poursuivi.

"L'Etat vous abandonne"

C'est par cette commune rurale où elle a obtenu son meilleur score au premier tour des présidentielles avec 72,09% des voix que la Présidente du parti d'extrême droite concluait "son tour de France des oubliés" entrepris depuis un an dans les campagnes françaises.

"Jamais en temps de paix nos campagnes n'avaient connu une telle insécurité", a lancé Marine Le Pen vivement applaudie, avant de dénoncer "une mafia itinérante souvent basée à l'étranger qui profite de Schengen pour mettre méthodiquement en coupe réglée nos régions". 

"L'Etat vous abandonne et désertifie les territoires alors que vous avez besoin de plus de gendarmes pour vous défendre et non pour gérer la rente des radars mobiles", a-t-elle continué.

Lampedusa: "Un message de fermeté éviterait les morts"

"Vous êtes le symbole de cette France oubliée et je vous annonce que je reviendrai ici tous les ans jusqu'en 2017 pour fêter ensemble la victoire", a lancé Marine Le Pen avant de s'offrir un long bain de foule en se prêtant au jeu des photos et des dédicaces.

Interrogée par ailleurs sur le drame de l'île de Lampedusa où près de 300 personnes ont perdu la vie en voulant rejoindre les rives de l'Europe, la présidente de FN a dénoncé "le laxisme des dirigeants européens à l'égard de l'immigration qui pousse de plus en plus de pauvres gens à tenter une aventure tragique".

"Il faut les renvoyer dans leur pays sinon d'autres tenteront de venir dans des embarcations de plus en plus précaires", a-t-elle estimé en précisant que "seul un message de fermeté éviterait des morts".

L. B. avec AFP