Marine Le Pen se dit favorable à un débat au Parlement sur la loi Duplomb mais dénonce "la propagande des gauches"

La chef du groupe RN Marine Le Pen à l'Assemblée nationale lors du débat sur le projet de loi pour le rétablissement de Mayotte à Paris le 9 juillet 2025. - QUENTIN DE GROEVE / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Marine Le Pen a déclaré ce lundi 21 juillet être favorable à la tenue d'un débat au Parlement sur la loi agricole Duplomb, contre laquelle une pétition a rassemblé à ce stade plus de 1,3 million de signatures. Tout en dénonçant "la propagande des gauches" sur le sujet.
"Même si nous déplorons les mensonges qui accompagnent la pétition en cours, nous soutenons pleinement qu'un débat parlementaire se tienne sur la loi Duplomb", a écrit la cheffe de file du Rassemblement national sur X.
"Nous refusons que la propagande des gauches puisse laisser imaginer à nos compatriotes que cette loi menace leur santé et notre environnement", a-t-elle lancé.
Avant d'ajouter: "Les Français attendent des réponses sérieuses et claires: si un pesticide est dangereux, il doit être interdit et les importations qui l’utilisent ne doivent pas entrer en France; s’il n’est pas dangereux, alors il peut être utilisé".
Une loi votée par Marine Le Pen
"Il est hors de question de laisser croire que la santé des gens serait une variable d’ajustement économique de gros intérêts privés", a écrit encore Marine Le Pen évoquant "des scandales sanitaires passés dans lesquels la collusion entre quelques politiciens, des responsables d’autorités sanitaires et des lobbys ont saboté la confiance des citoyens".
"Seul un débat démocratique transparent et digne peut restaurer durablement" la "confiance" des citoyens, a-t-elle encore estimé.
La loi Duplomb, qui prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions d'un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, a été adoptée par le Parlement le 8 juillet avec les voix des députés du Rassemblement national, dont Marine Le Pen.
Auparavant, les députés RN avaient également voté pour la motion de rejet préalable déposée par les partisans de la loi afin de contourner les très nombreux amendements déposés par la gauche, accusant cette dernière de vouloir bloquer les débats.
La Conférence des présidents de l'Assemblée nationale, qui fixe l'agenda, pourra décider à la rentrée d'organiser un débat en séance publique sur la pétition lancée le 10 juillet et réclamant l'abrogation de la loi Duplomb. Un tel débat ne permettrait toutefois pas un réexamen de la loi sur le fond, ce qui nécessiterait un nouveau texte législatif.