"La rentabilité, je n’en ai rien à péter": Sandrine Rousseau maintient ses propos sur la loi Duplomb

Sandrine Rousseau à Carcassonne le 28 mars 2025 - IDRISS BIGOU-GILLES / AFP
Elle persiste et signe. Invitée de franceinfo ce lundi 21 juillet, la députée écologiste Sandrine Rousseau maintient et précise les propos qui lui avaient valu les foudres des agriculteurs. "Je n'en ai rien à péter de leur rentabilité et puis je pense que ce n'est pas le sujet", déclarait l'élue au Média en réaction à l'adoption de la loi agricole Duplomb, contre laquelle une pétition a dépassé le million de signatures en un week-end.
Après avoir suscité la polémique et des vives critiques d'une partie de la classe politique, la députée ne regrette en rien ses propos. "La rentabilité est un sujet d’agro-businessman, je le redis ; le revenu agricole c’est un sujet d’agriculteur, il ne faut pas confondre les deux", explique Sandrine Rousseau sur franceinfo, en ciblant une fois de plus Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA.
"Argent sale"
"Quand on parle de revenus, on ne parle que de revenus de sociétés possédées par Arnaud Rousseau", prône l'écologiste, qui souligne avoir "soutenu toutes les lois pour améliorer les revenus des agriculteurs", quand le patron de la FNSEA, à la tête de plusieurs grandes exploitations agricoles, veut, selon elle, "la fermeture des petites fermes".
Pour Sandrine Rousseau, qui appelle Emmanuel Macron à "ne pas promulguer la loi", "quand on fait de la rentabilité pour de l'agro industrie aux dépends de la santé (...) quand on joue avec la santé des gens, alors oui c’est de l’argent sale."
Et de conclure en martelant: "la rentabilité, qui est le leitmotiv de l'agrobusiness, je n’en ai rien à péter, je préfère largement la santé des Français et Françaises et la protection des petits agriculteurs, ceux qui respectent les sols et l’eau."
La loi Duplomb, adoptée par le Parlement au terme d'un parcours chaotique, visait à lever les contraintes au métier d'agriculteurs, mais se retrouve décriée à cause notamment de la réintroduction de certains pesticides toxiques autorisés partout en Europe.
Invitée sur RMC ce lundi, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet explique: "ma position personnelle, considérant le nombre de signatures et les discussions suscitées, est que je souhaite qu'il y ait un débat dans l'Hémicycle", mais précise que l'ouverture d'un débat au Parlement "n'est pas de [s]on ressort, il y a une procédure à respecter."