"Une opposition légitime": le sénateur Laurent Duplomb réagit à la pétition demandant l'abrogation de son texte

Le sénateur (LR) Laurent Duplomb dans l'hémicycle du Sénat, le 11 février 2025 à Paris - ALAIN JOCARD
Un succès retentissant. Une pétition contre la loi Duplomb sur les pesticides cumule plus de 800.000 signatures. Un chiffre record, auquel le sénateur LR porteur du texte polémique, Laurent Duplomb, a réagi.
"Dans un état de droit, une opposition est légitime, surtout quand elle s'exprime dans un cadre légal ce qui est le cas avec cette pétition", a commenté l'élu de Haute-Loire auprès de France télévisions.
Pour l'élu de la chambre haute, cette pétition est aussi symbolique d'une fracture dans le pays. "Ce qui se passe montre clairement deux visions opposées de notre société. La mienne qui repose sur le travail, la croissance, et la souveraineté et que défend sa proposition de loi, souligne-t-il.
"Et celle des pétitionnaires, qui à l'image de Sandrine Rousseau, n'en ont rien à péter de la rentabilité des activités économiques et vivent dans un monde où les droits sont pour eux et les devoirs pour les autres (...)", ajoute-t-il.
Un nouveau débat à l'Assemblée
Au-delà de la barre des 500.000 signatures, une pétition permet de déclencher un nouveau débat à l'Assemblée, mais sans vote. "Derrière, il y aura sûrement un débat organisé à l'Assemblée nationale pour dire ce qu'on a dit pendant six mois", souffle Laurent Duplomb à France Télévisions, en précisant qu'"il y a eu des débats, que ce soit au Sénat en première lecture, pendant la commission mixte paritaire, en conclusion de la commission mixte paritaire".
Si cette proposition de loi, adoptée en juillet, provoque autant de contestation, c'est notamment parce qu'elle propose la réintroduction d'un pesticide néonicotinoïde. Un produit qui était interdit en France depuis 2020.
"Le directeur général de l'Anses a dit clairement en audition que la décision d'interdiction n'avait pas été prise sous couvert d'étude scientifique. (...) L'acétamipride est autorisée dans 26 pays sur 27 en Europe, poursuit le sénateur LR de Haute-Loire, tous les scientifiques de toute l'Europe, sauf la France, ont donné leur aval pour continuer à l'utiliser jusqu'en 2033", assure le sénateur.
Le texte, qui facilite aussi le stockage de l'eau dans les mégabassines, a été présenté comme une réponse à la colère des agriculteurs qui avaient massivement manifesté en 2024.