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Procès des emplois fictifs: Le Pen n'a "absolument pas le sentiment d'avoir commis la moindre illégalité"

Marine Le Pen au tribunal correctionnel de Paris le 14 octobre 2024

Marine Le Pen au tribunal correctionnel de Paris le 14 octobre 2024 - Alain JOCARD / AFP

Marine Le Pen est cet après-midi à la barre pour son premier interrogatoire au procès des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires du RN, qu'elle conteste formellement.

L'ESSENTIEL

  • Marine Le Pen répond cet après-midi pour la première fois aux questions des juges dans le cadre du procès des soupçons d'emplois fictifs des assistants parlementaires au Parlement européen. Lire l'article
  • La présidente des députés RN a dénoncé "une tonalité de partialité" de la juge en charge des débats. Lire l'article
  • La cheffe de file du parti s'est déjà "étonnée que tout soit suspect dans ce dossier. Lire l'article

À la barre, Marine Le Pen esquive mais se défend sans relâche

Le Parlement européen est un "blob qui engloutit tout", il faut donc veiller à ce que les élus ne se fassent pas "manger": pour son premier interrogatoire devant le tribunal correctionnel, Marine Le Pen a multiplié ce lundi les métaphores, quitte à esquiver les questions précises pour se défendre sur le terrain politique.

"Je suis poursuivie devant vous, avec tout ce que ça peut entraîner: psychologiquement, affectivement, politiquement". Au septième jour d'audience et à l'entame d'une quatrième heure d'interrogatoire, Marine Le Pen cesse un instant de pointer du doigt et de s'insurger à chaque mise en cause, pour jouer la carte intime.

Mais c'est sans relâche que s'est défendue l'ex-patronne du Front national, devenu Rassemblement national, soupçonnée de détournement de fonds publics aux côtés de 24 autres prévenus - y compris le parti en tant que personne morale - pour avoir mis en place un système d'assistants d'eurodéputés payés par le Parlement européen, au seul bénéfice de son mouvement politique.

L'audience doit reprendre mardi avec la suite de son interrogatoire. Merci d'avoir suivi ce direct, il est maintenant terminé.

Le montant de l'enveloppe pour rémunérer des assistants parlementaires européens "appartient aux électeurs", juge Marine Le Pen

La patronne des députés RN est toujours à la barre. Interrogée par la juge Bénédicte de Perthuis sur l'usage qu'a pu faire son groupe des fonds européens pour rémunérer ses assistants parlementaires, Marine Le Pen assure que cette enveloppe "appartient aux électeurs".

"Elle appartient au Parlement européen", avance de son côté la juge.

La règle du Parlement européen est très claire. Les enveloppes allouées par Strasbourg pour rémunérer les assistants des députés européens ne peuvent financer un contrat signé avec le parti et doivent correspondre à l'activité européenne de l'eurodéputé.


Pour Marine Le Pen, "l'activité politique" d'un député européen en France "fait partie intégrante de son mandat"

Marine Le Pen continue de se défendre lors de son interrogatoire devant le tribunal correctionnel de Paris.

"L'activité politique" en France d'un député européenne "fait partie intégrante du mandat", assure la présidente des députés RN.

Une vingtaine d'assistants parlementaires du Front national, recrutés pour assister les eurodéputés ces dernières années, occupaient également des fonctions officielles au sein du parti.

Problème pour le mouvement à la flamme: la règle du Parlement européen est très claire. Les enveloppes allouées par Strasbourg pour rémunérer les assistants des députés européens ne peuvent financer un contrat signé avec le parti.

"Je ne vois pas de différence entre le mandat d’un assistant national ou européen si ce n’est la différence d’échelle", avance encore Marine Le Pen.

Marine Le Pen n'a "absolument pas le sentiment d'avoir commis la moindre illégalité"

Jusqu'ici plutôt cordial, l'interrogatoire de Marine Le Pen commence à se tendre.

"Je n’ai absolument pas le sentiment d’avoir commis la moindre irrégularité, la moindre illégalité", affirme-t-elle à la barre.

Marine Le Pen défend "la mutualisation" des collaborateurs parlementaires au Parlement européen

Marine Le Pen nie formellement les soupçons d'emplois fictifs des assistants parlementaires du RN et évoque un système de "pool".

"Il est insensé d’avoir quelqu’un qui fait la même chose que celui d’à-côté. Il y a donc une mutualisation des assistants parlementaires à qui on peut demander des choses, des avis, des notes", avance à la barre la patronne des députés RN.

25 personnes sont actuellement soupçonnées d'avoir mis en place ou participé à un "système centralisé" de gestion des "enveloppes" - auxquelles les députés européens ont droit pour rémunérer leurs assistants parlementaires - pour payer des salariés travaillant en réalité pour le parti.

Marine Le Pen affirme ne "pas toucher à sa boîte mail" professionnelle

Interrogée par les juges sur l'activité de Catherine Griset sa cheffe de cabinet au Parlement européen, Marine Le Pen rentre dans le détail de son activité.

"Elle a la main haute sur les boîtes mail auxquelles je ne touche pas. Je le dis tranquillement au tribunal : je ne touche pas à ma boîte mail du Parlement. Pas plus qu’à ma boîte pro. La seule boîte à laquelle je touche, c’est ma boîte personnelle!", défend la présidente des députés RN devant le tribunal.

Marine Le Pen assure également n'avoir voulu rien "dissimuler". La cheffe de file du RN cherche à démontrer que sa collaboratrice a véritablement travaillé pour son activité de députée européenne.

L'interrogatoire de Marine Le Pen commence

Marine Le Pen est désormais à la barre. Elle va s'expliquer cette après-midi sur le rôle de Catherine Griset, sa cheffe de cabinet lorsque l'ex candidate à la présidentielle était députée européenne.

L’enquête interne du Parlement européen avait révélé que Catherine Griset, désormais eurodéputée, "n’aurait passé que 740 minutes, soit environ douze heures" au Parlement européen, lorsqu’elle était censée y être assistante, entre octobre 2014 et août 2015, comme le précise Vincent Vantighem, notre journaliste sur place.


Procès des assistants parlementaires du RN: ce que risque vraiment Marine Le Pen

Marine Le Pen risque gros dans le cadre de ce procès. La présidente des députés RN élue encourt une peine de prison de 10 ans, un million d'euros d'amende et une peine d'inéligibilité de dix ans.

Une telle sanction serait-elle en mesure d'entraver sa course à la présidentielle en 2027? Il est certain qu'en cas de peine d'inéligibilité, Marine Le Pen ferait appel de son jugement.

Les voies de recours sont en effet nombreuses, du simple appel à la Cour de cassation, prenant plusieurs années. Tant qu'une condamnation n'est pas définitive, les sanctions judiciaires ne sont en effet pas exécutées. Autant dire qu'une éventuelle peine d'inéligibilité prononcée définitivement avant 2027 semble peu probable.

On vous résume ce que risque vraiment Marine Le Pen dans notre article.

"Il suffit de dire la vérité": Marine Le Pen se défend avant son interrogatoire par les juges

Affichant sa confiance, Marine Le Pen a eu quelques mots avant son arrivée devant les juges.

"Il suffit de dire la vérité", a expliqué la présidente des députés RN au micro de BFMTV.

"Je m'étonne que tout soit suspect": Marine Le Pen se défend au procès des assistants d'eurodéputés RN

Dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires d'eurodéputés, la cheffe de file du Rassemblement national (RN) a ironisé le 2 octobre sur ce dossier où "tout est suspect".

"Tout est suspect", a répété à plusieurs reprises Marine Le Pen, alors entendue non comme prévenue mais comme représentante du RN. Le fait que les assistants parlementaires soient aussi des membres du parti? "C'est suspect. Alors que non, c'est logique". Le fait que le Rassemblement national soit en difficulté financière? "Suspect. Mais quel parti ne l'est pas?", liste-t-elle.

On vous explique tout ici.

Marine Le Pen et 26 autres membres du RN mis en cause pour des soupçons d'emplois fictifs

27 personnes, dont Marine Le Pen, comparaissent depuis le 30 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour l'affaire dite des assistants parlementaires du RN.

Les juges se penchent depuis sur l'affaire des assistants parlementaires du parti frontiste, un dossier de soupçons d'emplois fictifs visant à détourner l'argent du Parlement européen au bénéfice du parti.

Retrouvez notre résumé de toute l'affaire des assistants RN.

Procès du RN : Marine Le Pen devant les juges

Bonjour à toutes et à tous,

Bienvenue dans ce live politique consacré au premier interrogatoire de Marine Le Pen au procès des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires du RN.

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