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Rassemblement national

"Ça n'est pas vrai": Marine Le Pen estime que la colonisation n'a pas été un "drame" pour l'Algérie

La cheffe des députés du RN, Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale le 12 novembre 2024

La cheffe des députés du RN, Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale le 12 novembre 2024 - Ian LANGSDON / AFP

La cheffe des députés du Rassemblement national a estimé que la France, par la colonisation, "a apporté à l'Algérie un capital qui aurait dû lui permettre de se développer".

Alors que les tensions diplomatiques sont plus fortes que jamais entre les deux pays, Marine Le Pen estime que la colonisation de l'Algérie par la France n'a pas été "un drame".

"Je peux comprendre que des peuples souhaitent obtenir l'indépendance mais je pense que venir dire que la colonisation a été un drame pour l'Algérie, ça n'est pas vrai", a-t-elle affirmé sur LCI.

La cheffe des députés du Rassemblement national, dont le père a servi dans l'armée lors de la guerre d'Algérie, juge qu'"économiquement, en termes d'infrastructures, la France a apporté à l'Algérie un capital qui aurait dû lui permettre de se développer et de devenir la Norvège du Maghreb".

"Ils ne l'ont pas fait. Et c'est bien regrettable parce que c'est le peuple algérien qui en est la première victime", a déploré Marine Le Pen.

En 2017, la cheffe de file du RN avait déjà affirmé que la colonisation avait "beaucoup apporté" aux pays concernés comme l'Algérie, évoquant notamment "des hôpitaux ou des routes".

"Un constat d'échec pour les dirigeants algériens"

"Que fait le peuple algérien qui a obtenu son indépendance plutôt que de travailler à construire la richesse de leur pays? Ils partent, ils fuient, ils s'en vont, entre autres, en France. Et c'est un constat d'échec pour les dirigeants algériens qui est monstrueux"

Sur la question des relations tumultueuses entre Paris et Alger qui se sont encore aggravées avec l'épisode des influenceurs algériens, Marine Le Pen indique qu'elle fera "exactement ce qu'a fait Donald Trump avec la Colombie", qui à "rompre" toutes relations diplomatiques "si c'est nécessaire".

"C'est une question de respect de la France, de notre souveraineté, du droit international", a-t-elle encore affirmé. "Pourquoi fait-on preuve d'une telle faiblesse avec pays qui nous crachent au visage matin, midi et soir?"

Hugues Garnier Journaliste BFMTV