"C'est nul": Sébastien Chenu tacle les débuts de François Bayrou comme Premier ministre

Sébastien Chenu n'est clairement pas convaincu par les premiers pas de François Bayrou dans la peau de Premier ministre. "Je trouve que c'est nul", a même lâché le vice-président du Rassemblement national, invité ce dimanche 22 décembre de BFM Politique.
"On comprend rien. Qui comprend ce que veut faire François Bayrou? À part recycler tous ceux qui se sont trompés, tous ceux qui ont liquidé le pays, remettre les mêmes", a cinglé le député du Nord alors que l'annonce de la composition du nouveau gouvernement est censée intervenir dans les prochaines heures. Une équipe au sein de laquelle on devrait retrouver plusieurs survivants du gouvernement Barnier, dont Bruno Retailleau, Rachida Dati ou Annie Genevard.
Un déplacement à Pau "complètement décalé"
Parmi les faux pas commis par François Bayrou, Sébastien Chenu cite notamment le choix du Premier ministre de présider lundi soir le conseil municipal de Pau, la ville dont il veut continuer à être maire, au lieu d'assister en chair et en os à une réunion de crise consacrée à la situation à Mayotte après le passage du cyclone Chido.
"On a compris le signal que voulait envoyer François Bayrou en allant à Pau. 'Je reste un homme des territoires, un homme de la ruralité, un homme de la province, etc.' Sauf que c'était complètement décalé par rapport à la situation de Mayotte", a jugé le vice-président du RN.
Sébastien Chenu regrette également le calendrier des semaines à venir, avec une déclaration de politique générale qui doit être prononcée par François Bayrou le 14 janvier prochain. Selon lui, le Premier ministre "aurait pu accélérer un peu le mouvement et faire rentrer les parlementaires un peu plus tôt".
"On n'a pas la censure comme un réflexe pavlovien"
Après cette déclaration, que va faire le RN? Pourrait-il voter d'emblée pour une motion de censure et imiter ainsi La France insoumise? Vendredi, dans une interview au Parisien, Jean-Luc Mélenchon a assuré que LFI déposerait une telle motion dans le cas où François Bayrou ne solliciterait pas un vote de confiance des députés.
"Nous, on n'a pas la censure comme un réflexe pavlovien", a assuré Sébastien Chenu. "On n'est pas parti pour voter une motion de censure immédiate, ce qu'on veut c'est des actes. On va entendre François Bayrou et on va le voir à l'oeuvre."
Mais en cas de gouvernement au casting trop proche de celui de Michel Barnier et de projet de loi de finances semblable au précédent, la sanction tombera du côté du RN, a-t-il promis: "S'il reprend les mêmes ministres aux mêmes postes et qu'il reconstruit le même budget, il aura la même sanction" que le gouvernement de Michel Barnier.