Fronde des militants LREM: la justice se prononce sur les nouveaux statuts du parti

Photo d'illustration - FRANCOIS GUILLOT / AFP
Les militants de La République en marche s'étaient heurtés à "un mur" en interne, ils auront une réponse de la justice ce mardi après-midi. Une trentaine d'adhérents du parti présidentiel avait engagé fin juillet une procédure en référé auprès du tribunal de Créteil afin de contester les nouveaux statuts du mouvement, dénonçant un "manque de démocratie interne".
Militants figurants
La procédure s'appuie sur "un vice de forme", le collectif estimant que "la convocation à ce vote ne respecte pas les actuels statuts du mouvement", mais elle vise surtout à se faire entendre de la direction de LREM.
Aux yeux du collectif "Démocratie en marche", la représentation des militants au sein du "Conseil" de LREM, faisant office de parlement pour les marcheurs, est insuffisante. "25 % des sièges, c'est un peu comme si on élisait 25% des députés, et puis que 75% seraient membres de droit", déplore sur BFMTV le représentant du collectif, Rémi Bouton.
"Les statuts proposés cantonnent les adhérents à un rôle de supporteur et les excluent de la gouvernance, aussi bien locale que nationale", s'était alarmé le collectif. "On a décidé d'attaquer pour arrêter le train fou", expliquait alors Rémi Bouton.
Structurer le mouvement
Face à cette grogne, les cadres du parti d'Emmanuel Macron ont tenté de temporiser. "Vous trouverez toujours des gens qui contesteront le système, qui se sentiront un peu à côté", avait alors répliqué le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner.
"Aucun parti n'a dans ses instances des gens qui sont simplement des adhérents, en général, c'est souvent trusté par des élus et des cadres du mouvement", complète la députée des Yvelines, Aurore Bergé, porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée nationale, estimant qu'une représentation même minime des adhérents est "inédite" en politique.
"Ces statuts avaient eu une première version, on a écouté des remontées du terrain", fait valoir le député du Rhône Bruno Bonnell. "Il faut à un moment figer une situation pour que le groupe se structure." Comme à l'Assemblée nationale ?