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FN: Marine Le Pen envisagerait de changer le nom du parti

Marine Le Pen va-t-elle changer le nom de son parti, le Front national?

Marine Le Pen va-t-elle changer le nom de son parti, le Front national? - Thomas Bregardis - AFP

Une fois réélue à la tête du FN fin novembre, la candidate à la présidentielle de 2012 pourrait interroger les militants sur leur volonté de changer le nom du parti, fondé par son père il y a 42 ans. Ce dernier reste le seul farouchement opposé à l'idée.

Marine Le Pen veut-elle tuer le père? Du moins son héritage. Selon France Inter mardi, la présidente du Front national (FN) envisage sérieusement de consulter les 75.000 adhérents du parti pour leur demander leur accord. Le Congrès du FN est prévu pour le mois de novembre prochain, mais l'avis des militants ne sera demandé qu'après une manifestation qui devrait réélire largement Marine Le Pen à la tête du mouvement. 

"Le changement de nom marquera l’achèvement de la mutation du parti", confie un proche de la direction à France Inter. Car le principal opposant à ce changement de nom est son fondateur, Jean-Marie Le Pen. Le Front national a été fondé il y a 42 ans et il en est toujours président d'honneur. 

"L'idée est qu'il y aura très probablement un questionnaire dans les temps qui suivront le Congrès. Marine Le Pen a évoqué la possibilité que parmi les questions soumises aux adhérents, il y ait une question sur le changement de nom", a confirmé Florian Philippot, numéro 2 du FN.

Un débat ouvert en 2013

Fin 2013 déjà, Marine Le Pen avait assuré que le changement de nom du FN n'était pas "une question tabou". "Si un jour ce débat devait être ouvert, il serait ouvert auprès des adhérents pour savoir ce qu'ils en pensent", avait-elle précisé.

D'ailleurs, depuis les législatives de 2012, les candidats inscrits sur les listes présentées par le Front national se présentaient sous l'étiquette "Rassemblement Bleu marine", passerelle pour des candidats alliés au FN mais non-encartés comme Robert Ménard ou Gilbert Collard.

Mais déjà cette décision avait déplu à Jean-Marie Le Pen: l'appellation RBM "c'est pour les tièdes", avait-il regretté. Mais désormais, c'est bien à la figure de sa fille que les adhérents s'identifient.

S.A.