Fillon ne croit pas à un nouveau Sarkozy

Nicolas Sarkozy et François Fillon à l'Elysée, le 13 janvier 2012. - Charles Platiau - AFP
Thévenoud, le grand absent
Manuel Valls avait prévenu: si Thomas Thévenoud votait la confiance, il n'accepterait pas son vote. Mardi, le Premier ministre n'a pas eu besoin de rejeter la voix du député: ce dernier ne s'est pas montré dans l'hémicycle, et n'a pas pris part au vote. Exclu du gouvernement et du PS après les révélations sur ses irrégularités fiscales, l'ancien secrétaire d'Etat refuse de quitter son mandat de député, au grand dam de la majorité qui le pousse à démissionner.
- Malgré son absence, la droite n'a pas manqué de rappeler le scandale provoqué par ses déboires financiers lors du discours de Manuel Valls. Et sans jamais citer son nom, le Premier ministre a d'ailleurs fait allusion au comportement du député lors de son discours, évoquant "ces dernières semaines d'indignité et de narcissisme".Pas sûr que l'intéressé aurait apprécié.
Sarkozy, un homme nouveau? Fillon n'y croit pas
Nicolas Sarkozy et François Fillon vont se revoir, après un an et demi de silence. C'est le chef de cabinet de l'ancien président qui a sollicité l'ancien Premier ministre, lequel a pris son temps avant de finalement accepter une rencontre, raconte le Figaro. Mais rencontre ne rime pas forcément avec réconciliation. Car depuis 2012, François Fillon n'a pas hésité à prendre ses distances avec Nicolas Sarkozy, et leurs relations se sont tendues au moment de l'élection du président de l'UMP. Depuis, rien n'a changé. Mercredi matin sur RTL, François Fillon a lancé, alors qu'on lui demandait si Nicolas Sarkozy avait changé "je n'en sais rien. J'ai toujours entendu dire qu'on ne changeait jamais. Personne. Ni vous, ni moi." Le tête à tête promet d'être musclé.
Le Drian sort le bazooka contre les frondeurs
Méfiez vous de l'eau qui dort. Car derrière son air calme, Jean-Yves Le Drian peut se fâcher tout rouge. Selon le Canard enchaîné, repéré par le Lab, le ministre de la Défense en a en ce moment contre les frondeurs du PS. "Vous savez comment je les appelles, les frondeurs? Les séparatistes!", aurait déclaré Jean-Yves Le Drian à son retour d'Irak. Avant d'ajouter, toute rage dehors: "mais notre gouvernement va tenir et on règlera leur cas au bazooka en 2017. On leur lancera des missiles". Mais sinon, au sein de la majorité, tout-va-bien.