Et si Nadine Morano se présentait à la primaire face à Nicolas Sarkozy?

La députée européenne, qui compte parmi les plus grands soutiens de l'ex-président, n'exclut pas de se présenter à la primaire en vue de l'élection présidentielle de 2017. Quitte à affronter le chef de son parti, comme le révèle Nadine Morano dans une interview, dimanche, au Parisien.

"Qu'est-ce qui m'interdirait de servir mon pays?" C'est en ces mots que Nadine Morano a évoqué l'hypothèse d'une candidature à la primaire organisée l'an prochain pour désigner le candidat du parti Les Républicains à l'élection présidentielle de 2017. La députée européenne songerait depuis plusieurs mois à se présenter, afin de "servir la France à son tour", raconte le quotidien parisien.

"Les gens se reconnaissent en moi"

NKM lui a été préférée pour un poste clé au sein des Républicains, et affirmer que Nadine Morano n'apprécie pas celle qu'elle appelle la "coqueluche sur échasses" est un euphémisme. "J'ai été élue deux fois députée dans une circonscription de gauche (Meurthe-et-Moselle, Ndlr), ministre quatre ans et trois mois, quasiment un quinquennat", revendique-elle dans les colonnes du Parisien.

"Les gens se reconnaissent en moi, c'est ma force. Je veux parler au chef d'entreprise comme à l'ouvrier. Les autres, ils font semblant de connaître le peuple", argue cette jeune grand-mère de 51 ans. À l'heure actuelle, l'ancienne ministre "bûche ses dossiers avec un petit groupe d'experts et de fonctionnaires" afin de ne pas "s'enfermer dans la caricature de la 'petite nana populaire'", raconte Le Parisien.

"La primaire, c'est le Koh-Lanta des politiques"

Mais celle qui est régulièrement moquée sur les réseaux sociaux sait que ses chances de réunir le million d'euros nécessaire pour participer à la primaire sont minces. "La primaire, c'est le Koh-Lanta des politiques. Ça permet de faire des stratégies entre candidats, pas de dégager le meilleur...".

Celle qui s'était dite prête à tuer pour Nicolas Sarkozy annoncera sa décision dans les prochaines semaines. Désormais, qu'on se le dise, la députée de droite défendra "(elle)-même ses idées", prévient-elle.

J.D-M.