Vers une nouvelle dissolution? Pour Emmanuel Macron, "la seule chose qui doit compter" c'est que "la vie des gens s'améliore"

Emmanuel Macron va-t-il de nouveau dissoudre l'Assemblée nationale? Le chef de l'État va retrouver la semaine prochaine le pouvoir de dissoudre la chambre basse. Interrogé sur la possibilité qu'il use prochainement de ce pouvoir, le président botte en touche ce vendredi 4 juillet, estimant que "la seule chose qui doit compter", c'est que "la vie des gens s'améliore".
"Les Français veulent que tout le monde travaille ensemble, qu’on ait des résultats concrets pour que la vie des gens s’améliore. C’est la seule chose qui doit compter", a répondu le chef de l'État en marge d'un déplacement à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).
Le 9 juin 2024, au soir d'élections européennes largement remportées par l'extrême droite, le chef de l'État avait annoncé la convocation de législatives anticipées, à la surprise générale. Un mois plus tard, le résultat du scrutin était sans appel: un Parlement éclaté, sans aucune majorité, qui inaugurait l'une des plus graves crises politiques de la Ve République et condamnait le pays à un mélange d'instabilité et d'immobilisme.
La moitié des Français pour une dissolution
L'article 12 de la Constitution prévoit qu'il "ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l'année qui suit" des élections anticipées. En juin dernier, le président avait expliqué que son "souhait" était "qu'il n'y ait pas d'autre dissolution".
"Mais mon habitude n'est pas de me priver d'un pouvoir constitutionnel", avait-t-il prévenu, n'excluant pas de dissoudre "si des formations politiques décidaient (...) de bloquer le pays".
Du côté des Français, la moitié souhaitent qu'Emmanuel Macron utilise son pouvoir de dissolution dans les prochains mois, tandis que 56% veulent que le gouvernement de François Bayrou soit renversé par une motion de censure, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio.