Dissolution, censure... Les Français fracturés sur le futur du gouvernement et de l'Assemblée, selon un sondage

Le Premier ministre François Bayrou à l'Assemblée nationale le 4 juillet 2025 - JULIEN DE ROSA / AFP
Alors qu'Emmanuel Macron retrouve la semaine prochaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français souhaitent qu'il l'utilise, tandis que 56% veulent que le gouvernement de François Bayrou soit renversé par une motion de censure, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio.
La moitié des Français (50%) dit souhaiter dans les prochains mois une dissolution de l'Assemblée nationale et l'organisation de nouvelles législatives, soit neuf points de plus qu'en juin 2025. Mais seulement 34% pensent qu'Emmanuel Macron la mettra en œuvre dans les prochains mois.
Sans surprise, ceux qui veulent la dissolution sont majoritaires chez les sympathisants de gauche (62%), dont 72% chez les sympathisants insoumis et 58% chez les sympathisants socialistes. Ils sont aussi 68% au sein des sympathisants de Reconquête et du RN.
Majorité pour l'adoption d'une motion de censure
À l'inverse, seuls 43% des sympathisants de droite y sont favorables, et seulement 29% des sympathisants de la majorité présidentielle.
Une majorité (56%) dit aussi souhaiter que le gouvernement de François Bayrou soit renversé par une motion de censure, soit 13 points de plus qu'en janvier 2025.
Les sympathisants de LFI (87%), tout comme les sympathisants du RN (67%) y sont largement favorables, devant ceux des Écologistes (60%) et du PS (56%). Mais seuls 35% des proches des Républicains et 18% des sympathisants de Renaissance sont pour.
À la surprise générale, Emmanuel Macron avait dissous l'Assemblée nationale le 9 juin 2024, au soir d'élections européennes largement remportées par l'extrême droite. Les nouvelles élections un mois plus tard avaient conduit à un Parlement éclaté, sans aucune majorité.
Selon la Constitution, le chef de l'État ne pouvait pas dissoudre l'Assemblée une deuxième fois, avant un an.
Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 2 au 3 juillet, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur compris entre 1,4 et 3,1.