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Les Soulèvements de la terre affirment que l'Élysée "a bien cherché" à les inviter au "grand débat"

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Emmanuel Macron avait démenti toute invitation du collectif écologiste radical à l'évènement, prévu ce samedi 24 février au Salon de l'Agriculture, avant de finalement être annulé, face à la polémique.

Nouveau rebondissement dans les coulisses du "grand débat" avorté. Le collectif écologiste radical Les Soulèvements de la Terre assure que "l'Élysée a bien cherché à (les) contacter", contrairement à ce qu'a déclaré plus tôt le président de la République. Dans un communiqué ce samedi 24 février, le mouvement répète que les équipes d'Emmanuel Macron ont bien cherché à entrer en contact avec eux en vue du grand débat initialement prévu au Salon de l'agriculture.

"L'Élysée, par l'intermédiaire des cabinets de Pascal Canfin et Gabriel Attal, ont bien cherché à contacter des membres des Soulèvements de la terre afin de nous inviter à ce débat", affirme le collectif dans ce document.

"Un député européen EELV confirme avoir transmis le numéro de téléphone d’une de nos portes paroles au cabinet de Pascal Canfin (RE), qui était en charge de faire le lien avec l’Élysée pour nous inviter à ce "grand débat". Des membres du cabinet Gabriel Attal ont contacté une responsable politique nationale d’EELV, afin de récupérer un contact chez les Soulèvements de la terre", détaille le collectif dans son communiqué.

"Jamais songé initier" une invitation

Emmanuel Macron avait pourtant affirmé samedi matin n'avoir "jamais songé initier" une invitation au collectif pour le grand débat du premier jour du Salon de l'agriculture. "Les organisations qui pratiquent la menace, qui détruisent: jamais", avait assuré Emmanuel Macron.

L'annonce de la présence du mouvement, intervenue ce jeudi, avait provoqué la colère des agriculteurs et déclenché un boycott du syndicat majoritaire. L'Élysée n'avait alors pas tardé à faire marche arrière en annonçant que l'association n'était finalement plus conviée.

Dans une mise au point publiée sur X ce vendredi matin, elle avait finalement reconnu une "erreur". "Des contacts ont été pris avec des collectifs ayant par le passé perturbé le salon pour leur proposer, pour cette édition, une expression constructive dans le cadre de cet échange" avait indiqué l'Élysée. "Dans ce cadre, les 'Soulèvements de la Terre' n’ont été ni conviés ni contactés. Il s’agit d’une erreur faite lors de l’entretien avec la presse en amont de l’événement", peut-on encore y lire.

Face à la polémique et la colère suscitée chez les différents acteurs, ce débat a été abandonné ce vendredi.

Eloïse Bartoli avec AFP