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Élysée

"Les gens en colère, je les respecte": la réaction d'Emmanuel Macron, copieusement hué en Alsace

Le président de la République a été copieusement hué lors d'un déplacement en Alsace. Il reconnaît une forme de "colère" dans le pays.

Chahuté lors de son déplacement dans le Bas-Rhin, Emmanuel Macron a reconnu que de nombreux Français étaient en "colère" contre la réforme des retraites.

"Il faut entendre la colère, je ne suis pas sourd à celle-ci", a affirmé le chef de l'Etat alors qu'il achevait un déplacement à Sélestat où il a été plusieurs fois hué. "Cette colère s'exprime, je ne m'attendais pas à autre chose mais elle ne m'empêchera pas de continuer à me déplacer", a-t-il ajouté.

"La logique des jours, des semaines et des mois qui viennent est (...) que cette colère puisse s'exprimer de manière légitime" mais aussi "qu'en apaisant on continue d'avancer", a-t-il affirmé.

Une réforme "nécessaire" assumée

Alors que le mécontentement s'est focalisé sur la réforme des retraites, le chef de l'Etat l'a répété: "J'assume cette réforme nécessaire pour l'équilibre et la préservation d'un système par répartition".

Rejetant tout "état d'âme", il a assuré que "la mission d'un président de la République n'est ni d'être aimé, ni de ne pas être aimé, c'est d'essayer de faire bien pour son pays et d'agir".

"Je suis au service des Françaises et des Français, je le serai jusqu'aux derniers instants du mandat qu'ils m'ont confié" que ce soit "par beau temps, par temps de pluie, qu'il neige ou qu'il vente", a assuré Emmanuel Macron qui a filé la métaphore: "s'il doit y avoir beaucoup de vent, beaucoup de pluie, je le ferai quand même".

En quête de "pacification"

"Quand on arrive à une situation comme ça on a tous une part de responsabilité" et "j'ai ma part, je n'ai pas réussi à convaincre suffisamment, on n'a pas réussi à avoir un minium de consensus pour qu'il y ait plus de pacification".

Mais "dire que la France ne serait pas une démocratie, je pense que c'est un excès de langage qui accroît nos difficultés collectivement" a-t-il affirmé.

Interrogé sur l'opportunité d'utiliser l'article 49-3 pour faire passer un texte sur l'immigration sans vote, il a assuré que la Première ministre Elisabeth Borne "va travailler avec ses ministres pour qu'il y ait un schéma".

"Il est clair que sur ces sujets, on a besoin de bâtir une majorité, je pense qu'elle est trouvable", a-t-il ajouté.

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