Les convergences de vues de Macron et Trump sur plusieurs questions internationales

Donald Trump va honorer l'invitation que lui a lancé Emmanuel Macron ce mardi. Lors d'un échange téléphonique entre les deux hommes visant à préparer leur rencontre lors du sommet du G20, prévu à Hambourg les 7 et 8 juillet prochains, le Président français avait convié son homologue américain à assister au défilé du 14-Juillet sur les Champs-Elysées.
Cette année marquant le centenaire de l'entrée en guerre des Etats-Unis aux côtés des soldats français lors de la Première guerre mondiale, des troupes américaines vont se joindre aux soldats français pour descendre la célèbre avenue. Donald Trump a d'abord demandé à réfléchir et ce mercredi on a appris qu'il avait décider d'honorer l'invitation. Pour Ulysse Gosset, mercredi après-midi sur notre antenne, la venue du chef d'Etat américain s'explique par la nécessité de traiter deux dossiers internationaux de manière bilatérale:
"Le premier, c’est celui de la Syrie. Vous savez que les Américains estiment que Bachar al-Assad est en train de préparer une nouvelle attaque chimique contre les opposants, qu’il appelle lui les ‘terroristes’. A Washington, on a fait savoir qu’en cas de nouvelle attaque chimique il y aurait des représailles et que l’on ferait payer le prix fort aux Syriens. De son côté, Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de frapper Assad s’il attaquait à nouveau avec des armes chimiques. Sur ce point crucial, les deux hommes sont d’accord", a-t-il analysé.
Des relations "franches" mais "pas tendues"
Les deux hommes surveillent aussi comme le lait sur le feu les tensions grandissantes entre le Qatar et ses voisins, à commencer par le royaume saoudien: "L’autre dossier brûlant, dans le Golfe, c’est l’opposition avec le Qatar et l’Arabie saoudite, ça pourrait susciter un conflit et là aussi, Donald Trump, paradoxalement, grand allié de l’Arabie saoudite, veut calmer le jeu comme le souhaite également la France, et Emmanuel Macron veut jouer les médiateurs", a-t-il ajouté.
Deux points d'accord cruciaux que leur désaccord notoire sur la question de la politique à opposer au réchauffement climatique n'efface pas.
"Il y a des relations franches, mais pas tendues. Quand Donald Trump a eu Emmanuel Macron au téléphone, il l’a félicité à nouveau pour la victoire aux élections législatives. On voit bien que Donald Trump est impressionné par la baraka d’Emmanuel Macron et le lui dit à chaque fois. (...) Le fait qu’il accepte de venir démontre bien que les deux hommes veulent parler pour les sujets les plus importants: la lutte contre le terrorisme, et éviter la guerre au Proche-Orient", a souligné Ulysse Gosset.