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"La réponse est non": Emmanuel Macron rejette l'idée d'un référendum sur les retraites

Emmanuel Macron sur TF1 ce mardi 13 mai.

Emmanuel Macron sur TF1 ce mardi 13 mai. - Ludovic MARIN

Face à la secrétaire nationale de la CGT Sophie Binet, le président français a balayé ce mardi l'idée d'un référendum sur les retraites.

Interrogé par la secrétaire nationale de la CGT Sophie Binet, Emmanuel Macron a balayé l'idée d'un référendum sur l'âge légal de départ à la retraite. "La réponse est non", a répondu le chef de l'État sur TF1 ce mardi 13 mai, estimant que "notre système était rentré en déficit".

"Cette réforme permettra de dégager environ 17 milliards d'euros", s'est défendu le président pour qui "si on abroge cette réforme, chaque année, il y a une dizaine de milliards d'euros à trouver". "Si c'est la retraite à 60 ans, c'est 28 milliards", a poursuivi Emmanuel Macron. "Cet argent, on ne l'a pas et on ne sait pas le trouver", a tranché le chef de l'État face à Sophie Binet. Le locataire de l'Élysée a partagé sa volonté de tenir "une conférence sociale" sur "le mode de financement de notre modèle social".

Un référendum évoqué par François Bayrou en février

En février, le Premier ministre François Bayrou avait estimé que le référendum "est une issue" en cas de "blocage" sur la réforme des retraites. "J'ai toujours dit que lorsque des questions sont bloquées, lorsqu’il n'y a pas de résolution possible, le référendum est une issue", avait alors déclaré le chef du gouvernement au Figaro.

N'écartant donc pas le recours à un référendum, le Premier ministre a toutefois affirmé que "si personne ne se met d'accord (...) on en restera au système antérieur, défini en 2023".

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François Bayrou a fermé la porte à un retour à 62 ans de l'âge de départ à la retraite, tout en confiant aux partenaires sociaux la tâche de trouver un nouvel équilibre du système et de rediscuter "sans aucun totem" ni "tabou" sur le départ très contesté à 64 ans. Plusieurs organisations syndicales, comme la CGT ou Force ouvrière, ont quitté la table des négociations, qualifiées de "conclave" par le chef du gouvernement.

Une initiative qui a peu de chances d'aboutir pour une grande majorité de Français. Selon un sondage Elabe pour BFMTV, publié ce mercredi 19 mars, 72% se disent sceptiques sur la capacité du conclave à aboutir sur une nouvelle réforme des retraites. Pour 71% des Français, il s'agit d'un coup politique du Premier ministre pour éviter la censure du Parti socialiste.

Matthieu Heyman