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Sophie Binet annonce que la CGT claque la porte du conclave sur les retraites

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La Secrétaire générale de la CGT indique ce mercredi sur France 2 qu'elle ne participera plus aux négociations sur la réforme du régime des retraites.

La CGT a décidé de quitter le conclave sur les retraites. Sophie Binet, la Secrétaire générale de la CGT indique ce mercredi sur France 2 que son organisation syndicale "quittera les concertations". Elle appelle les salariés "à se mobiliser".

"Le Premier ministre s'était engagé à que ces discussions soient sans totem ni tabous et ils nous a dit qu'il y avait un tabou, les 62 ans, or c'est la question centrale. En disant cela, le Premier ministre a trahi sa parole".

Si François Bayrou a fermé la porte à un retour à 62 ans de l'âge de départ, les 63 ans restent sur la table. L'entourage du Premier ministre indique à BFMTV que François Bayrou "ne s'oppose pas aux 62 ans". "Il ne croit juste pas que ça soit possible pour atteindre l'équilibre", précise l'entourage du chef du gouvernement qui précise que "les travaux continuent".

Mais pour Sophie Binet, "le patronat nous dit qu'il faut travailler plus et non seulement il dit qu'il veut rester sur les 64 ans mais il nous parle même d'aller jusqu'à 70 ans et de nous imposer une nouvelle réforme régressive. Il est là le sujet".

"Le patronat profite du contexte géopolitique pour tenter de nouveaux reculs et pour qui ce sont toujours les mêmes qui doivent passer à la caisse: les salariés", ajoute la responsable.

Rappelons que la CFDT a estimé le contrat "rompu" mais a indiqué qu'elle irait jeudi à la prochaine réunion de négociations, mais en redéfinissant les "règles" et le calendrier des thématiques à traiter.

Un élargissement du calendrier?

Selon les informations de BFMTV, la CFTC, la CFDT et la CFE-CGC, ainsi que les organisations patronales (sauf l'U2P qui a claqué la porte) se retrouveront demain à 14 heures pour le conclave.

Les organisations syndicales présentes demain veulent moins d’interférence et s’affranchir de la lettre de cadrage du Premier ministre qui fixe un retour à l'équilibre du régime des retraites à 2030.

Pour la ministre du Travail, ce retour à l'équilibre doit rester la condition sine qua non des négociations, ce qui implique l'impossibilité de revenir à 62 ans.

Les organisations syndicales veulent poser leurs conditions, mais souhaitent poursuivre les discussions sur  des sujets prioritaires. Elles pourraient demander d'élargir le calendrier voire discuter dans un autre conclave.

Olivier Chicheportiche et Loïc Besson