Concertations sur les retraites: la ministre du Travail assure que "les règles ne changent pas"

Astrid Panosyan-Bouvet à l'Assemblée nationale le 26 novembre 2024 - Bertrand GUAY / AFP
La ministre du Travail répond à la CFDT. "La position du gouvernement ne change pas, les règles du jeu ne changent pas, nous faisons toujours confiance aux partenaires sociaux et au dialogue social", a déclaré Astrid Panosyan-Bouvet ce mercredi 19 mars devant l'Assemblée nationale.
Elle était interrogée lors de la séance de questions au gouvernement par la députée GDR Emeline K/Bidi, qui accusait le Premier ministre d'avoir porté un "coup fatal" aux concertations engagées en février par les partenaires sociaux sur les retraites, en estimant cette semaine "impossible" un retour vers un âge légal de départ à la retraite à 62 ans, la principale revendication des syndicats.
Le contrat "rompu"
Échaudée, la direction de la CGT a proposé à ses instances de quitter également les négociations, et devrait communiquer sa position mercredi soir. De son côté, la CFDT a estimé le contrat "rompu" mais a indiqué qu'elle irait jeudi à la prochaine réunion de négociations, mais en redéfinissant les "règles" et le calendrier des thématiques à traiter.
"Les règles du jeu ne changent absolument pas", a insisté Astrid Panosyan-Bouvet mercredi. "Nous pensons que ces discussions doivent se poursuivre et aller jusqu'à leur terme. Et un certain nombre d'organisations syndicales et patronales l'ont dit et l'ont déclaré ce matin", a-t-elle dit.
"Élargir l'ordre du jour"
C'est "à elles d'ailleurs de fixer si elles souhaitent élargir l'ordre du jour, passer plus de temps sur certaines thématiques", a poursuivi la ministre. Mais "il faut qu'on ait un régime de répartition (...) qui reste équilibré" et qu'on améliore la réforme "sur la pénibilité, sur les femmes en particulier", a-t-elle ajouté.
Un peu plus tard devant le Sénat, François Bayrou a assuré ne s'être "jamais (...) immiscé" dans le débat des partenaires sociaux. "J'ai simplement rappelé qu'il fallait se fixer comme objectif le retour à l'équilibre (du système de retraites) en 2030" et jugé "qu'à mes yeux, on ne pouvait pas revenir à 62, supprimer la réforme des retraites et retrouver l'équilibre financier. C'est mon analyse et je suis sûr qu'elle est partagée sur beaucoup de vos de bancs", a-t-il lancé aux membres de la Haute assemblée.