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Gaza: Macron regrette "un retour en arrière dramatique" après les bombardements d'Israël

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Après le retour des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, le chef de l'État demande à ce que "les hostilités cessent immédiatement et que les négociations reprennent".

Un retour des armes vivement dénoncé par la présidence. Israël a annoncé ce 19 mars reprendre sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, après deux mois d'une trêve relativement respectée.

C'est "un retour en arrière dramatique", s'est ému le chef de l'État aux côtés du roi de Jordanie Abdallah II, reçu à l'Élysée.

Une pause dans l'impasse

L'accord de trêve semblait très incertain depuis l'expiration le 1er mars de la première phase du cessez-le-feu, durant laquelle 33 otages dont huit morts ont été restitués en échange d'environ 1.800 détenus palestiniens.

Le souverain jordanien a aussi dénoncé "une étape extrêmement dangereuse" qui ajoute "une nouvelle dévastation à une situation humanitaire déjà désastreuse", appelant la communauté internationale à agir "immédiatement" pour "un retour au cessez-le-feu".

Il a plaidé pour une reprise de l'aide internationale, déplorant "le blocage" par Israël de la fourniture d'eau et d'électricité qui "met en danger la vie d'une population extrêmement vulnérable".

"Pas de solution militaire israélienne à Gaza"

Le Hamas veut désormais passer à la deuxième phase de l'accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des passages pour l'aide et la libération des derniers otages. Mais il n'en est pas question pour Israël.

Tel-Aviv souhaite une extension de la première phase jusqu'à mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la "démilitarisation" de Gaza et le départ du Hamas.

"Il faut que les hostilités cessent immédiatement et que les négocations reprennent", a encore exhorté Emmanuel Macron, jugeant qu'il n'y aura "pas de solution militaire israélienne à Gaza".

Pour le chef de l'État, "les ferments d'une nouvelle architecture de sécurité" régionale "sont là", mais "il manque aujourd'hui une pièce à cet ensemble éminemment complexe": "un État palestinien".

Il a rappelé qu'il coprésiderait en juin aux Nations unies "une conférence pour les deux Etats", palestinien et israélien, avec le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, avec lequel il doit aussi "échanger" mercredi soir.

MPB avec AFP