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Élysée

Bilan des 100 jours, émeutes, police... Les sujets sur lesquels est attendu Macron pour sa prise de parole

Emmanuel Macron le 21 juillet 2023

Emmanuel Macron le 21 juillet 2023 - AFP

Le président de la République va s'exprimer ce lundi aux journaux de 13 heures de France 2 et TF1, depuis Nouméa, en Nouvelle-Calédonie.

Après le silence, les prises de parole. Emmanuel Macron doit faire le bilan des "100 jours d'apaisement" ce lundi, une période qu'il avait lui-même décrétée le 17 avril dernier, lors d'une allocution censée lui permettre tout autant de clore le chapitre de la réforme des retraites que de se projeter sur de nouveaux chantiers pour le pays.

Le président de la République sera interrogé par les journaux de 13h de TF1 et France 2, depuis Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, où il a atterri dimanche. Il avait initialement donné rendez-vous au 14-Juillet, avant de finalement renoncer, la Fête nationale intervenant seulement quelques jours après les émeutes qui ont suvi la mort de Nahel, le 27 juin.

Vendredi dernier, il s'est déjà exprimé pendant une vingtaine de minutes lors du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement d'Élisabeth Borne, dont la composition avait été annoncée la veille. L'occasion pour lui de faire le bilan, revenir sur les émeutes, ou encore dresser les priorités pour l'été et la rentrée. Tout autant de sujets qu'il devrait aborder une nouvelle fois ce lundi.

Il devrait néanmoins s'agir d'un "moment plus direct et pédagogique pour les Français", selon l'entourage d'Emmanuel Macron, qui précise que ce dernier "va aller dans le concret".

Faire le bilan des "100 jours" et fixer le cap

Cette intervention sera surtout l'occasion pour le chef de l'Etat de faire le bilan des 100 jours. Une séquence pour laquelle il avait fixé trois "chantiers prioritaires": "le travail", la justice et l'ordre républicain", ainsi que "le progrès pour mieux vivre".

Emmanuel Macron devrait ainsi égrainer tous les thèmes des déplacements de ces derniers mois: réindustrialisation, santé, école, écologie... Mais aussi rappeler le "cap", défini en Conseil des ministres comme celui de "l'indépendance du pays pour pouvoir consolider un modèle plus juste".

Il a déjà fixé deux période d'action. D'abord, une pour l'été, avec des réponses à apporter à des "urgences" telles que la sécheresse, le pouvoir d'achat ou l'augmentation des prix de l'énergie. Ensuite, le chef de l'Etat s'est projeté vers la rentrée, en appelant à "l'ordre en matière de finances publiques", tout en évoquant la future loi immigration, ainsi que les émeutes qui ont émaillé le pays au début de l'été.

Les émeutes

Un sujet que le président de la République devrait de nouveau évoquer ce lundi. Vendredi, il a plaidé pour une "réponse concrète et profonde", face "au risque de fragmentation et de division profonde de la nation", relevant un "besoin d'autorité", de "respect" et "d'espérance légitime".

Très attendu sur cette séquence, le président de la République s'est, jusqu'ici, gardé d'entrer dans les détails.

Une prise de parole percutée par une polémique

Par ailleurs, l'expression du chef de l'Etat intervient sur fond de polémique, après des propos tenus par Frédéric Veaux auprès du Parisien ce dimanche. Le directeur général de la police nationale a estimé dans les colonnes du journal qu'"avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison".

Il était interrogé au sujet du mouvement de protestation de policiers marseillais qui réclament la libération d’un fonctionnaire de la BAC mis en examen et écroué vendredi dans le cadre d'une enquête pour des violences commises durant les émeutes. Le préfet de police Laurent Nuñez lui a ensuite apporté son soutien.

Le tout provoquant l'indignation de nombreux élus de gauche, qui alertent notamment sur "l'indépendance de la justice". Selon nos informations, le président de la République a prévu de réagir lors de son interview.

Baptiste Farge