Policier écroué à Marseille: Macron "entend l'émotion", mais rappelle que "nul n'est au-dessus des lois"

"Tout le monde doit respecter la loi". En réponse à la polémique autour des propos du directeur général de la police, Emmanuel Macron essaie à la fois de ménager les policiers, en rappelant les règles. Le chef de l'Etat assure "entendre l'émotion des policiers", mais juge que "nul n'est au-dessus des lois". "La déontologie est intraitable", poursuit-il.
La controverse grandit depuis que quatre policiers ont été mis en examen vendredi, et l'un d'eux placé en détention provisoire. Ils sont soupçonnés d'avoir tiré au LBD sur un jeune homme de 21 ans avant de le passer à tabac, en marge des récentes émeutes à Marseille.
Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale (DGPN), a souhaité dimanche la libération d'un policier de la BAC de Marseille incarcéré dans cette enquête, estimant que la place d'un policier n'est pas en prison.
Tollé à gauche
"Je considère qu'avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison, même s'il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail", a-t-il assuré, recevant le soutien du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ancien préfet de police de Bouches-de-Rhône.
Des propos qui ont soulevé de nombreuses critiques, notamment à gauche. "Le gouvernement a démissionné devant la frange radicalisée de la police? Y a t-il quelqu'un au gouvernement pour rappeler quelques notions de droit élémentaires?" a lancé Olivier Faure, Premier secrétaire du PS. Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon a appelé "au respect des institutions républicaines les policiers entrés en sécession factieuse".