Régionales: Debout la France au centre de toutes les attentions

Nicolas Dupont-Aignan, entouré par Walerand de Saint-Just (FN) et Valérie Pécresse (LR). - Alain Jocard - AFP
Les bons scores de Debout la France lors du premier tour des élections régionales, qui place le parti de Nicolas Dupont-Aignan au même niveau que le Front de gauche, attisent les convoitises. Et la décision de ne pas donner de consignes de vote laisse le champ libre à toutes les spéculations.
En Île-de-France, un appel du pied "officiel" a déjà été reçu de la part du candidat frontiste Wallerand de Saint-Just. Celui-ci veut ainsi convaincre les électeurs de DLF -qui a obtenu 6,6% des voix- "pour qu’il y ait une véritable opposition au conseil régional".
Pour autant, pas sûr que ces derniers ne mordent à l’hameçon. D’autant que Valérie Pécresse, la candidate des Républicains arrivée en tête, lorgne également sur un électorat fortement ancré à droite. Affirmant avoir "entendu la colère" des partisans de Nicolas Dupont-Aignan, l’ex-ministre du Budget cherche en effet à rassembler face à l’union de la gauche, menée par le socialiste Claude Bartolone.
DLF faiseur de rois?
Autre configuration, mais même logique en Bourgogne-Franche-Comté. Les électeurs de Debout la France, qui a obtenu plus de 5% des suffrages mais qui refuse toute fusion, pourraient devoir choisir entre la candidate FN arrivée en tête et son dauphin des Républicains.
Cette réserve de voix, traditionnellement positionnée entre la droite et l’extrême droite, pourrait également jouer un rôle important là où l’issue s’annonce incertaine. Ce sera le cas en Nord Pas-de-Calais Picardie (après le retrait de la liste socialiste) en Pays de la Loire, voire en Paca.
Reste à savoir si les électeurs de DLF resteront fidèles au slogan du parti, "ni systèmes ni extrêmes", ou s’ils seront tentés de choisir l’un ou l’autre.