Présidentielle: Richard Ferrand repousse les rumeurs d'une dissolution de l'Assemblée après le scrutin

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand sort d'une réunion à l'Elysée, Paris, le 8 mars 2022 - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Alors que plusieurs médias ont évoqué une possible dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron juste après la présidentielle en cas de réélection, le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a repoussé les rumeurs ce mercredi, sur France Inter, affirmant que le calendrier des législatives "a vocation à être tenu, sauf circonstances particulières".
Ces rumeurs, notamment relayées par Le Figaro ou encore Le Monde, s'appuient sur le fait que le long délai de sept semaines entre le deuxième tour de l'élection présidentielle, le 24 avril, et les législatives, fixées les 12 et 19 juin, pourrait compliquer la gestion de la période pour la majorité sortante en cas de réélection d'Emmanuel Macron.
"On a un calendrier, il n'y a pas de raison qu'on ne le tienne pas"
Interrogé mercredi sur France Inter, Richard Ferrand a fait remarquer qu'une dissolution de l'Assemblée nationale était "une prérogative du président de la République" et qu'"aujourd'hui on a un calendrier, il n'y a pas de raison qu'on ne le tienne pas".
"Y aura-t-il des circonstances particulières ou autres qui justifieraient cette décision du président de la République? À l'heure où je vous parle, non", a ajouté le titulaire du Perchoir.
Lors de sa conférence de presse de présentation de son programme jeudi, la réponse du président-candidat Emmanuel Macron à une question sur ce scénario n'a pas éteint les interrogations.
Ces dates "ont été fixées, elles sont passées en Conseil des ministres", avait-il répondu, "et encore une fois, moi ce qui m'importe, ce sont les élections présidentielles. J'ai trop de respect pour les rendez-vous démocratiques pour les bousculer ou donner le sentiment, en quelque sorte, de jouer avec", avait-il ajouté.
"Domaine de la rumeur", selon Castaner
Le président du groupe La République en Marche (LaREM) à l'Assemblée Christophe Castaner avait affirmé lundi sur BFMTV-RMC qu'une dissolution "ne (lui) parai(ssait) pas d'actualité" et relevait "du domaine de la rumeur".
"Le président de la République a rappelé la semaine dernière qu'il avait en Conseil des ministres convoqué à des dates et qu'il fallait se tenir à ces dates", avait-il ajouté.