Présidentielle: Jean-Marie Le Pen juge "choquant" un ralliement de Marion Maréchal à Éric Zemmour
"Je ne comprendrais pas." Deux jours après les déclarations de Marion Maréchal, qui dit pencher plutôt du côté d'Éric Zemmour que de sa tante Marine Le Pen, le patriarche de la famille est sorti de son silence. Joint par téléphone par BFMTV ce dimanche, Jean-Marie Le Pen estime qu'un éventuel soutien de Marion Maréchal, sa petite-fille, au polémiste serait "choquant".
"Si justement les programmes sont parallèles, tout doit la porter d'être plutôt du côté de sa tante plutôt que d'un inconnu, si sympathique soit-il", a-t-il taclé.
L'ex-président du Front national a par ailleurs réaffirmé son soutien à sa fille, "la candidate qui a le plus de chances de succès et qui est partie depuis longtemps". "Il me semble que c'est elle qui doit recevoir l'appui de tous les amis qui pensent comme moi", a-t-il intimé.
De "la sympathie pour Éric"
Plus tôt dans l'après-midi, Jean-Marie Le Pen s'était exprimé chez nos confrères LCI à propos de la vague de défections qui émaillent la campagne de sa fille. "La trahison est une habitude en politique. Il ne faut pas s'étonner que certains pensent que leur intérêt se situe à côté de celui qu'ils assumaient jusque-là. C'est banal, ça, ça n'a pas d'importance", a-t-il notamment déclaré.
S'il explique avoir de la "sympathie pour Éric (Zemmour, NDLR)", il assure qu'il "faut se méfier de ce qu'on dit, de ce qu'on fait en période électorale, surtout quand c'est à l'intérieur de son propre camp".
La veille, Marine Le Pen a tapé du poing sur la table, haussant le ton face à ceux qui voudraient la quitter pour rejoindre Éric Zemmour. Que "ceux qui veulent partir partent. Mais ils partent maintenant!", avait-elle asséné en marge d'un déplacement à Madrid.
En l'espace de quelques semaines, les eurodéputés RN Jérôme Rivière et Gilbert Collard ont notamment rallié le polémiste.