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Présidentielle J-2: Emmanuel Macron se pose en conquérant et martèle que "rien n'est acquis"

Le président Emmanuel Macron le 21 mars 2022 à l'Elysée à Paris

Le président Emmanuel Macron le 21 mars 2022 à l'Elysée à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Le président sortant considère que "rien n'est acquis" en ce dernier jour de campagne présidentielle, tout en refusant d'être "dans la fébrilité".

A deux jours du premier tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron s'est montré confiant ce vendredi matin, assurant avoir "l'esprit de conquête plus que l'esprit de défaite" même si "rien n'est acquis".

"Je me considère toujours comme ayant à conquérir, j'ai vécu comme ça ces cinq années qui viennent de s'écouler, je considère que rien n'est jamais acquis. [...] Je n'ai jamais été dans l'excès d'assurance, je ne suis pas non plus dans la fébrilité" a déclaré le président sortant sur RTL, avant de lâcher: "J'ai l'esprit de conquête plutôt que l'esprit de défaite."

"Le temps du débat c'est le deuxième tour"

Le candidat de la République en Marche (LaREM) a reconnu être entré "tard" dans la campagne, un délai "normal pour un président sortant", mais aussi "contraint" par le contexte de guerre en Ukraine.

"Je suis rentré encore plus tard que je ne l'aurais voulu dans la campagne, ça ne m'a pas empêché matin, midi et soir, dès que j'avais un espace, d'aller convaincre", a-t-il assuré.

Quant à son refus de débattre avec ses adversaires, Emmanuel Macron a rappelé que "la tradition républicaine" implique "qu'au premier tour un président sortant ne débat pas avec tous les candidats". "Les gens choisissent au premier tour le projet duquel ils se sentent proches, le temps du débat et de la confrontation projet à projet, c'est le deuxième tour" a-t-il affirmé.

Un programme "dans le dépassement"

Concernant son programme, le candidat a refusé de le qualifier de droite ou de gauche, l'estimant dans "le dépassement".

"Mon projet est toujours dans le dépassement, ce que je cherche à faire c'est être juste et efficace pour le pays" a affirmé Emmanuel Macron. "Du quoi qu'il en coûte à ce qu'on a fait pour l'éducation et l'hôpital, je n'ai pas le sentiment que ce soit un projet qu'on pourrait qualifier comme étant de droite."

Il a aussi assuré avoir mené des "réformes que la droite voulait faire depuis des années" tout en défendant les "mesures sociales" qu'il propose, citant la baisse des impôts, le recul de l'âge de la retraite ou encore la réduction du chômage.

Emilie Roussey