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Présidentielle: Emmanuel Macron entre en campagne dans les Yvelines ce lundi

Les tracts de campagne d'Emmanuel Macron

Les tracts de campagne d'Emmanuel Macron - Ludovic MARIN / AFP

Le chef de l'État se rend à Poissy ce lundi, pour un premier déplacement de campagne depuis son annonce de candidature jeudi dans une "Lettre aux Français".

Après des semaines d'un suspense relatif, Emmanuel Macron a levé le voile et officiellement fait part de sa candidature à sa réélection jeudi soir, dans une "Lettre aux Français". Après l'annonce, le terrain: ce lundi, le Président-candidat effectue son premier déplacement de campagne, à un mois du premier tour du scrutin.

Pour cette première sortie de candidat déclaré, Emmanuel Macron se rend en territoire familier: le chef de l'Etat va à Poissy, dans les Yvelines. La commune, située à une trentaine de kilomètres de Paris, est dirigée par le maire Karl Olive, ancien Les Républicains (LR) rallié à Emmanuel Macron au cours du quinquennat écoulé.

En octobre dernier, le locataire de l'Élysée était déjà allé à Poissy, pour disputer un match de football caritatif avec le Variétés Club de France.

"Conversation avec les habitants"

Cette semaine, ce n'est pas un terrain de football que le président foulera, mais le "centre de direction artistique" de la commune des Yvelines, lieu qui l'an passé avait servi de centre de vaccination lors de la crise sanitaire. Emmanuel Macron y aura "une conversation avec les habitants autour des sujets qu'ils choisiront", a indiqué dimanche l'équipe de campagne. La rencontre se tiendra à partir de 18h30.

Outre le déplacement à Poissy, Emmanuel Macron s'entretiendra aussi ce jour avec "les acteurs de la société civile" engagés dans son équipe de campagne. Également, il s'adressera en visioconférence aux élus qui l'ont parrainé", a aussi indiqué l'équipe de campagne.

Dans la course à la présidentielle, c'est ce lundi que sera proclamée la liste officielle des candidats à la magistrature suprême, qui doivent tous avoir réuni au moins 500 parrainages d'élus locaux pour être officiellement sur les rangs. Si tous les principaux candidats les avaient réunis en fin de semaine, le doute subsistait pour le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Philippe Poutou qui revendiquait les avoir vendredi soir. Si cela est le cas, 12 candidats devraient être sur la ligne de départ, comme en 2012.

Campagne brève et tournée vers l'Ukraine

"Je ne pourrai pas mener campagne comme je l'aurais souhaité en raison du contexte", avait précisé Emmanuel Macron jeudi dans sa "Lettre aux Français".

Le chef de l'Etat fera toutefois campagne, dans un court laps de temps puisque sa déclaration de candidature a eu lieu tardivement, à la veille de la limite du dépôt des parrainages au Conseil constitutionnel, alors que l'invasion russe en Ukraine occupe très largement l'actualité et occulte celle de la campagne présidentielle.

"Chacun peut comprendre que le chef de l'État va profiter de tous les interstices que l'agenda international, que son agenda de président de la République lui offre, pour aller à la rencontre des Français", a assuré ce lundi sur Public Sénat Stanislas Guerini, le délégué général de La République en Marche (LaREM).

La situation à l'international ne permet pas à ce stade d'assurer que la date d'un prochain meeting. Alors qu'une telle rencontre avait été envisagée à Marseille le week-end prochain, Stanislas Guerini a déclaré que "non, nous ne l'avons pas confirmé".

"Je ne dis pas qu'il n'y aura pas de rassemblements à un moment donné dans cette campagne, mais chacun peut comprendre qu'un format meeting 100% classique avec que des partisans, c'est forcément une forme qui ne correspond pas exactement au moment que nous sommes en train de vivre", a étayé Stanislas Guerini.

Moins de meetings "que ce qui était prévu"

Dimanche, invité de BFM Politique, Christophe Castaner a assuré qu'en dépit des circonstances, Emmanuel Macron serait "un candidat qui va projeter la France, qui viendra au contact des Français pour le faire". Quant aux meetings, "il y en aura certainement, mais moins que ce qui était prévu", a-t-il dit.

"Ce qui est très important c'est surtout de pouvoir échanger et d'aller directement parler aux Français, de répondre aux questions qui se posent", a évacué ce lundi Stanislas Guerini.
Clarisse Martin Journaliste BFMTV