Présidentielle 2017: la garde rapprochée de Hollande se dévoile

Le président de la République François Hollande et le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Folle au salon de l'Agriculture à Paris le 27 février 2016. - Benoît Tessier - Pool - AFP
Jeudi soir, face aux Français, François Hollande part en reconquête. Un face à face télévisuel d'une heure trente pour que le chef d'Etat, à la cote de popularité au plus bas, puisse redorer son image. Mais à quelle fin? D'après certains de ses proches, François Hollande n'a pas encore décidé s'il veut être candidat à la présidentielle en 2017. "C'est le secret le mieux gardé du quinquennat, lui seul le sait", confiait ainsi Bernard Poignant. Pourtant, même si son entourage nie l'existence d'une "cellule 2017", le Président a réuni le 2 avril dernier une poignée de fidèles prêts à l'appuyer rapporte Le Figaro. Tour d'horizon des visages de cette garde rapprochée.
> Stéphane Le Foll, le vieux compagnon de route
L'un des piliers de cette colonne est le plus fidèle des hollandais, Stéphane Le Foll. Le porte-parole du gouvernement va commencer son offensive: il réunira l'association "Répondre à gauche", le club des amis du Président mis en sommeil depuis son élection à l'Elysée, le 25 avril à l'université Descartes, puis il publiera début mai, pour le quatrième anniversaire de la victoire, un bilan des 60 engagements de campagne.
Stéphane Le Foll va-t-il endosser, comme en 2012, le costume de directeur de campagne de François Hollande? Si l'entourage de Stéphane Le Foll ne l'a pas confirmé, un hollandais confiait au Figaro ne voir personne d'autre diriger la future campagne du chef de l'État.
> Royal et Macron, les ministres populaires
Ils sont les atouts de François Hollande dans la course à la présidentielle, car leur popularité dénote dans le marasme ambiant. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal est depuis plusieurs mois présentée comme la binôme du Président et devrait mettre toutes ses forces à son service.
La position d'Emmanuel Macron est, elle, plus ambigue. S'il a récemment affirmé que François Hollande "est le candidat légitime pour 2017", le ministre de l'Economie ne cesse de peaufiner sa stature de présidentiable. D'abord en lançant son propre mouvement politique, "En marche!", avec lequel il entend rassembler à droite comme à gauche. Ensuite en défiant François Hollande de faire son bilan "maintenant, en conscience!".
Par ailleurs, deux autres ministres ont récemment affirmé leur soutien au chef de l'Etat. Le Premier ministre Manuel Valls a ainsi affirmé ne "pas [voir] d'alternative à François Hollande à gauche" et a assuré qu'il "sera à ses côtés". Quelques jours plus tard, c'était au tour de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education nationale, de faire part de son "souhait que François Hollande soit candidat, et réélu".
> Guillaume Bachelay, une plume de l'ombre
Derrière le très politique discours de Carcassonne, prononcé par François Hollande en mai 2015, c'était lui. Aujourd'hui, le numéro 2 du PS vient discrètement à l'Élysée tous les lundis matin à 11 heures pour une réunion de "coordination de la parole", rapporte Le Figaro. En charge du projet du PS pour 2017, Guillaume Bachelay devrait trouver sa place dans le dispositif de la campagne de Hollande si elle est confirmée.
> Robert Zarader, un confident discret
Economiste et communicant, Robert Zarader est un ami de longue date de François Hollande, toujours resté discret sur leurs échanges. L'homme a reçu la Légion d'honneur en 2015 des mains du chef de l'Etat, qui avait alors salué ses "idées". Parmi celle qu'il a murmurée à l'oreille du Corrézien, "la présidence normale", concept mis en avant en 2012 par le chef de parti socialiste pour conquérir l'Elysée. Si François Hollande repart en campagne en 2017, Robert Zarader sera à coup sûr à l'oeuvre en coulisse.
Parmi les autres conviés à cette soirée du 2 avril, le conseiller régional Julien Dray, le conseiller politique Vincent Feltesse et le chargé de communication Gaspard Gantzer, le communicant Philippe Grangeon ou encore l'ancien ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant.