Pour Ségolène Royal, aujourd'hui, "la gauche ce n'est plus le Parti socialiste"

Ségolène Royal, candidate malheureuse du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2007, a commenté ce lundi sur BFMTV le résultat de la candidate du PS pour le premier tour de cette élection présidentielle. Anne Hidalgo y a ainsi obtenu 1,74% des suffrages exprimés ce dimanche, un score historiquement bas pour ce parti qui a plusieurs fois gouverné la France.
Le candidat du Parti communiste Fabien Roussel est devant elle avec 2,31%, ainsi que l'écologiste Yannick Jadot 4,58%. Bien loin du score de l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui atteint 21,95%.
Au total, "si vous faites la somme des voix de gauche vous êtes à plus de 30%. Sauf que la gauche ce n'est plus le Parti socialiste donc il va falloir reconstruire, réfléchir au message de cette élection", a déclaré Ségolène Royal sur notre antenne.
"Ce n'est pas l'histoire qui est au service de votre petit égo"
L'ancienne ministre de l'Environnement avait déjà appelé en décembre dernier Anne Hidalgo à se désister au profit de Jean-Luc Mélenchon (LFI) ou Yannick Jadot (EELV). En février elle avait déclaré que Jean-Luc Mélenchon était le "vote utile" à gauche.
"Si les jeunes ont voté Jean-Luc Mélenchon, c'est bien le signal qu'il y a une aspiration profonde de changer de modèle, et la gauche n'a pas été capable de s'unir", a lancé Ségolène Royal.
Elle souligne qu'Anne Hidalgo, Fabien Roussel (PC) et Yannick Jadot ont obtenu moins de 5% pour le premier tour, "leur frais de campagne ne seront même pas remboursés. Aujourd'hui ils se seraient retirés on aurait Jean-Luc Mélenchon au second tour", selon elle.
Pour Ségolène Royal, cette non-union est un manque de "sens du devoir", car "quand on est candidat à une élection présidentielle pour un courant politique, on est au service de cette histoire, ce n'est pas l'histoire qui est au service de votre petit égo".
