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Présidentielle

Pour Ségolène Royal, aujourd'hui, "la gauche ce n'est plus le Parti socialiste"

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La candidate du Parti socialiste Anne Hidalgo a fait moins de 2% au premier tour de l'élection présidentielle. Un score historiquement bas, bien loin des 21,95% de Jean-Luc Mélenchon.

Ségolène Royal, candidate malheureuse du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2007, a commenté ce lundi sur BFMTV le résultat de la candidate du PS pour le premier tour de cette élection présidentielle. Anne Hidalgo y a ainsi obtenu 1,74% des suffrages exprimés ce dimanche, un score historiquement bas pour ce parti qui a plusieurs fois gouverné la France.

Le candidat du Parti communiste Fabien Roussel est devant elle avec 2,31%, ainsi que l'écologiste Yannick Jadot 4,58%. Bien loin du score de l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui atteint 21,95%.

Au total, "si vous faites la somme des voix de gauche vous êtes à plus de 30%. Sauf que la gauche ce n'est plus le Parti socialiste donc il va falloir reconstruire, réfléchir au message de cette élection", a déclaré Ségolène Royal sur notre antenne.

"Ce n'est pas l'histoire qui est au service de votre petit égo"

L'ancienne ministre de l'Environnement avait déjà appelé en décembre dernier Anne Hidalgo à se désister au profit de Jean-Luc Mélenchon (LFI) ou Yannick Jadot (EELV). En février elle avait déclaré que Jean-Luc Mélenchon était le "vote utile" à gauche.

"Si les jeunes ont voté Jean-Luc Mélenchon, c'est bien le signal qu'il y a une aspiration profonde de changer de modèle, et la gauche n'a pas été capable de s'unir", a lancé Ségolène Royal.

Elle souligne qu'Anne Hidalgo, Fabien Roussel (PC) et Yannick Jadot ont obtenu moins de 5% pour le premier tour, "leur frais de campagne ne seront même pas remboursés. Aujourd'hui ils se seraient retirés on aurait Jean-Luc Mélenchon au second tour", selon elle.

Pour Ségolène Royal, cette non-union est un manque de "sens du devoir", car "quand on est candidat à une élection présidentielle pour un courant politique, on est au service de cette histoire, ce n'est pas l'histoire qui est au service de votre petit égo".

Salomé Vincendon
Salomé Vincendon Journaliste BFMTV