"À sa place, j'arrêterais": Royal tacle Hidalgo et juge que Mélenchon est "le vote utile" à gauche
"Si j'étais à sa place, j'arrêterais". L'ancienne ministre Ségolène Royal, invitée ce jeudi de BFM Story, a conseillé à Anne Hidalgo de lâcher l'affaire pour l'élection présidentielle à venir. Confrontée depuis plusieurs mois déjà à de faibles scores dans les intentions de vote pour le premier tour, la maire de Paris voit sa candidature sans cesse remise en question par les sympathisants de gauche.
"Il faut qu'elle prenne ses responsabilités. À sa place, j'arrêterais", a déclaré l'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2007.
"Je trouve ça triste et désolant pour la gauche et pour les socialistes", a poursuivi sur BFMTV Ségolène Royal, reprochant au parti à la rose d'avoir sélectionné d'emblée Anne Hidalgo comme sa candidate pour cette élection. "La faute initiale, c'est la direction du PS qui la commet en n'organisant pas de primaire", a jugé celle qui avait remporté celle de 2007 face à Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius.
"Le vote utile à gauche, c'est le vote Mélenchon"
Oscillant entre 2 et 3% des intentions de vote au premier tour selon les sondages, Anne Hidalgo doit aussi faire face à la candidature de Christiane Taubira, plébiscitée par la Primaire populaire et qui rencontre des difficultés à obtenir ses parrainages. Mais ni elle ni Yannick Jadot ne reçoivent le soutien de Ségolène Royal, qui souhaite un ralliement des candidatures autour de celle de Jean-Luc Mélenchon, mieux placé dans les sondages.
"Aujourd'hui, c'est évident que le vote utile à gauche, c'est le vote Mélenchon. C'est lui qui fait la meilleure campagne, est en train d'arrondir les angles [...] qui est structuré, cultivé, a l'expérience d'une campagne présidentielle et sait prendre des coups, c'est lui le plus solide", a développé Ségolène Royal sur notre antenne.
La réponse du principal intéressé ne s'est pas fait longtemps attendre. Dans un tweet publié dans la soirée, Jean-Luc Mélenchon remercie Ségolène Royal "pour ses mots de rassemblement à l'égard de (s)a candidature".
"Son mérite est d'autant plus respectable car je sais que son soutien n'est pas un ralliement. Je lui en suis donc très reconnaissant", a également écrit le candidat de la France insoumise sur Twitter.