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"Je ne vais pas présenter des excuses": Marine Le Pen dément avoir "mis en cause les policiers" après l'exfiltration d'une militante

Marine Le Pen et Gérald Darmanin.

Marine Le Pen et Gérald Darmanin. - AFP

Après avoir déclaré que les policiers étaient responsables de l'évacuation musclée d'une militante mercredi, Marine Le Pen a expliqué que c'était en fait son service d'ordre qui avait sorti la protestataire.

Qui a, au final, sorti une militante écologiste manu militari de la conférence de presse de Marine Le Pen mercredi? Après avoir assuré sur BFMTV n'avoir "absolument pas mis en cause les policiers" à la suite de cette exfiltration brutale - la femme est traînée au sol hors de la salle - la candidate du Rassemblement national a revu sa version.

"Je n'ai absolument pas mis en cause les policiers", a-t-elle assuré sur France 2 ce jeudi, confirmant que c'était un membre de son service d'ordre qui avait sorti la protestataire, et déclarant: "Je ne vais pas présenter des excuses".

Marine Le Pen précise que c'est bien un policier qui a interpellé la protestataire, mais "comme il s'est blessé en l'interpellant il n'a pas pu aller au bout de cette évacuation" et la militante écologiste a donc "été évacuée en se laissant traîner par terre par mon service de sécurité".

Le policier relevé de ses fonctions auprès de la candidate

Après les premières déclarations de Marine Le Pen mercredi, pointant donc du doigt la responsabilité du ministère de l'Intérieur dans cette exfiltration critiquée, le ministre Gérald Darmanin avait répliqué.

"Celui qui a trainé [la femme] était bien un responsable de la sécurité" du Rassemblement National, et non un policier a-t-il assuré sur BFMTV mercredi soir.

Il explique qu'il a relevé ce policier de ses fonctions auprès de la candidate, car "je ne vais pas laisser des agents du ministère de l'Intérieur se laisser insulter". Il avait auparavant caractérisé la réaction de Marine Le Pen de "mépris pour les policiers de la République qui assurent [sa] protection".

La candidate a assuré de son côté avoir "le plus grand respect pour ce policier qui a assuré ma protection en immobilisant cette activiste" et a déploré qu'il ait été relevé de sa mission à ses côtés.

Salomé Vincendon
Salomé Vincendon Journaliste BFMTV