La guerre en Ukraine, sa relation avec Poutine... Les moments forts de Marine Le Pen "face à BFM"

Marine Le Pen est "Face à BFM" le 1er mars 2022 - BFMTV
Une soirée marquée par la guerre en Ukraine. Pendant que les bombardements s'intensifiaient à nouveau à Kiev, Marine Le Pen a longuement répondu aux questions des journalistes de BFMTV et BFM Business. Invité de Face à BFM ce mardi soir, la candidate du Rassemblement national à la présidentielle a défendu sa vision du conflit, mais également évoqué d'autres thématiques. Passage en revue des moments forts de l'émission.
• Emmanuel Macron "est dans son rôle de président"
Marine Le Pen et les autres candidats à la présidentielle font campagne dans un contexte particulier, avec une guerre en Ukraine et sans leur principal rival, l'actuel chef de l'État, qui ne s'est toujours pas déclaré.
"Compliqué ou pas compliqué c'est comme ça. L'actualité est focalisée sur des sujets extrêmement graves, et tout apparaît moins grave. Le président de la République est dans son rôle de président, pas dans son rôle de candidat", a expliqué Marine Le Pen, qui ne veut pas "s'agacer" de cela. Mais "il faudra bien à un moment donné" qu'il "se soumette au débat d'idées".
La candidate a en revanche dénoncé les propos de Bruno Le Maire, qui a évoqué une "guerre économique" avec la Russie, avant de rétropédaler. "Je crois que les propos de Bruno Le Maire sont irresponsables. (...) Il ne faudrait pas que, sans le vouloir, nous soyons considérés par ces déclarations comme cobelligérants", a réagi Marine Le Pen.
• Vladimir Poutine a "tort" et il a "franchi une ligne rouge"
Régulièrement accusée d'être proche de Vladimir Poutine, Marine Le Pen a assuré que le président russe a eu "tort", et que sa décision d'envahir l'Ukraine est "inadmissible". "Il a franchi une ligne rouge", a déclaré la candidate.
Questionnée sur sa relation avec lui, Marine Le Pen assure que le président russe n'est "plus tout à fait le même" qu'il y a cinq ans, quand elle l'avait rencontré au Kremlin, mais qu'elle ne "regrette rien". Dans le contexte actuel, elle explique qu'elle ne referait pas ce voyage.
"Aujourd'hui, Vladimir Poutine est un adversaire", a-t-elle commenté. "Hier, quand il combattait le fondamentalisme islamique, il était un allié."
• La situation des réfugiés ukrainiens est "très différente" de celle des Afghans ou des Syriens
Marine Le Pen est en faveur de l'accueil d'une partie des Ukrainiens qui fuient la guerre menée par la Russie. "La France ne va pas accueillir seule 650.000 réfugiés, mais ceux qui le souhaitent oui", a déclaré la candidate à la présidentielle.
Il y a quelques mois, lors de la chute de Kaboul, le Rassemblement national avait pourtant lancé une pétition pour s'opposer à l'accueil massif de réfugiés afghans en France. "L'Ukraine est un pays européen et je pense qu'il est naturel en terme de solidarité régionale que ce soit les pays européens qui puissent accueillir des réfugiés de guerre de pays européens", a-t-elle commenté.
La situation est pour elle "très différente" avec celle des Afghans ou encore des Syriens. "Les Syriens qui étaient bombardés, c'étaient les islamistes", a-t-elle rétorqué.
"Je pense que la situation est très différente (...). En Ukraine on met à l'abri des femmes, des enfants et des personnes âgées pendant la guerre, et elles le souhaitent, et nous le souhaitons, qu'elles puissent retrouver leur foyer après le conflit", a-t-elle expliqué.
• "Il y a des choses beaucoup plus importantes à faire" que d'abroger le mariage pour tous
Marine Le Pen, qui proposait il y a 5 ans d'abroger le mariage pour tous en France, est depuis revenue sur la question.
"Le temps a passé, ça fait quasiment 10 ans maintenant. Il y a des choses beaucoup plus importantes à faire", déclare Marine Le Pen, qui rappelle qu'elle veut un moratoire de trois ans sur les sujets sociétaux.
Elle préfère se concentrer sur la lutte contre la pauvreté et le chômage pendant cette période. En utilisant ce moratoire, elle compte également stopper une "fracturation" de la société française.
• Marion Maréchal va rallier Eric Zemmour, c'est "une question de jours"
Marine Le Pen s'est dit "convaincue" que le ralliement de Marion Maréchal à Éric Zemmour est une "question de jours". Questionnée sur un "possible ralliement", la candidate a expliqué que l'on pouvait retirer le "possible", assurant pour autant ne pas avoir eu la confirmation directe de sa nièce.
"Ça m'attriste personnellement et ça me plonge dans un abime de perplexité politiquement. Je suis la seule à pouvoir gagner face à Emmanuel Macron", a déclaré la candidate, citant les sondages.
• "L'immigration zéro, c'est un slogan"
Marine Le Pen s'est opposée au mur "physique" aux frontières de l'Europe, souhaité par Éric Zemmour pour ralentir l'immigration en France, préférant à la place un "mur juridique" qui servira de "dissuasion".
"L'immigration zéro, c'est un slogan, objectivement", a déclaré également Marine Le Pen, qui ne s'oppose pas à l'entrée en France d'étudiants étrangers, mais veut favoriser l'arrivée d'étudiants francophones par rapport à ceux qui ne parlent pas la langue.