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Présidentielle

"Ca va être très juste": Nicolas Dupont-Aignan craint de ne pas obtenir ses 500 parrainages

Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France, à un débat en vue des élections européennes en avril 2019

Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France, à un débat en vue des élections européennes en avril 2019 - Anne-Christine Poujoulat / AFP

Alors que la campagne est plus que jamais lancée pour la prochaine élection présidentielle, la quête pour les parrainages s'intensifie. Mais certains candidats, à l'instar de Nicolas Dupont-Aignan, estiment qu'il leur sera difficile d'atteindre les 500 signatures.

Un véritable appel à l'aide. Nicolas Dupont-Aignan, le candidat de Debout la France à la présidentielle, n'a pas exclu mercredi de ne pas avoir suffisamment de parrainages de maires pour pouvoir se présenter au premier tour du scrutin organisé le 10 avril prochain. Interrogé sur France Inter pour savoir où il en était dans le recueil des 500 parrainages requis, il a répondu que "ça avance", mais que "c'est dur, beaucoup plus dur".

"Je ne les aurai peut-être pas, je les aurai peut-être, ça va être très juste", a-t-il ajouté.

"Pour la démocratie"

Le président de Debout la France a ainsi demandé aux maires de le "parrainer pour la démocratie".

"Ça ne veut pas dire soutenir", a-t-il souligné.

Crédité en juillet de 4 à 6% d'intentions de vote, Nicolas Dupont-Aignan a depuis dégringolé dans les sondages autour de 2%, alors que le candidat d'extrême droite Eric Zemmour, qui mord sur son électorat, ainsi que sur ceux de Marine Le Pen (RN) et des Républicains, a été donné jusqu'à 15%.

Interrogé mercredi sur l'officialisation la veille de la candidature d'Eric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan s'est voulu serein sur son impact sur sa propre campagne, et a estimé que celui-ci "a suffisamment de temps d'antenne" pour ne pas passer le sien à "commenter". Il avait lancé sa campagne début octobre avec le slogan "Sauvons la France". Eric Zemmour a affirmé mardi dans le clip officialisant sa candidature qu'il veut oeuvrer à "sauver la France".

D'autres candidats en difficulté

Le député de l'Essonne pâtit en outre d'une vague de départs de cadres de son parti qui ont rejoint en 2020 l'orbite du RN, en dénonçant sa "stratégie d'isolement et de division". Candidat à l'Elysée pour la deuxième fois en 2017, il avait réuni 4,7% des voix au premier tour (1,8% en 2012), avant de rallier Marine Le Pen, qui lui avait promis Matignon en cas de victoire. Il a depuis pris ses distances avec elle, la jugeant incapable de battre Emmanuel Macron en cas de nouveau duel en 2022.

À noter que la présidente du Rassemblement national n'était pas non plus confiante ces dernières semaines quant aux 500 signatures.

"Je rame, comme tout le monde, je crois", avait-elle expliqué sur BFMTV-RMC le 8 novembre dernier.

Pour tous les candidats, la date limite pour déposer les parrainages s'achèvera le 4 mars 2020.

Par AA avec AFP