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Présidentielle

"Autocrate", "méthodes rudes": les candidats à la présidentielle évitent de qualifier Poutine de "dictateur"

Vladimir Poutine, lors d'une réunion au Kremlin le 1er mars 2022.

Vladimir Poutine, lors d'une réunion au Kremlin le 1er mars 2022. - Alexey NIKOLSKY / SPUTNIK / AFP

Alors qu'ils critiquent Vladimir Poutine et sa décision d'envahir l'Ukraine, les principaux candidats à la présidentielle ne souhaitent pas qualifier le dirigeant russe de "dictateur".

Un mot qui crispe. Ce lundi, les principaux candidats à l'élection présidentielle étaient interrogés sur TF1 sur l'avenir de la France en temps de guerre, dans le contexte de l'offensive russe en Ukraine. Si tous s'accordent à condamner l'agression menée par Moscou, la plupart ne souhaitent pas qualifier Vladimir Poutine de "dictateur".

Les seules candidates à avoir utilisé ce terme sans détours sont Valérie Pécresse et Anne Hidalgo. Les autres, en revanche, se montrent prudents, à commencer par le président sortant Emmanuel Macron.

"Formellement, non. Mais de là où je suis, le plus important, ce n'est pas que je le qualifie", estime-t-il, assurant que "ce n'est pas en l'insultant ou en le qualifiant" que l'Ukraine retrouvera la paix.

Une prise de position qui est suivie par les autres candidats, qui se mettent dans leur rôle d'éventuel prochain président de la République. Yannick Jadot assure de son côté que le dirigeant russe ne "supporte pas la démocratie", en citant la répression en Russie ou encore la guerre en Géorgie menée en 2008.

"C'est quelqu'un qui a des méthodes rudes, tyranniques"

Pas forcément à l'aise sur le dossier de la Russie, car il leur a été reproché une proximité voire une admiration de Vladimir Poutine, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour ont refusé aussi d'utiliser le terme de "dictateur".

"C'est quelqu'un qui a des méthodes rudes, tyranniques, mais je ne vais pas le qualifier", explique Éric Zemmour, expliquant qu'il serait amené à négocier avec lui s'il l'emportait en avril.

Même son de cloche pour Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, qui acceptent cependant de comparer Vladimir Poutine à un "autocrate". La candidate du Rassemblement national a d'ailleurs dénoncé une "tendance actuelle qui consiste à utiliser des mots de plus en plus brutaux".

Anthony Audureau