Accusé d'espionnage par le RN, Nicolas Bay va porter plainte pour diffamation

Nicolas Bay en mai 2018 - YANN COATSALIOU © 2019 AFP
Le divorce s'envenime. Accusé d'espionnage par le Rassemblement national, au sein duquel il occupait encore jusqu'à ce mardi le poste de porte-parole de la candidature de Marine Le Pen à la présidentielle, l'eurodéputé Nicolas Bay annonce ce mercredi à BFMTV qu'il va porter plainte pour diffamation.
Suspendu de ses fonctions ce mardi, l'ex-cadre RN, que le mouvement lepéniste soupçonne de préparer son départ chez Éric Zemmour, avait dénoncé "une accusation grossière".
"À peine une heure après avoir demandé une discussion en bureau exécutif, j'en suis suspendu!", avait-il regretté sur Twitter.
Plusieurs semaines de méfiance
Un peu plus tôt dans la journée, le bureau exécutif du parti d'extrême droite avait en effet détaillé ses griefs dans un message transmis aux cadres du mouvement.
"Nous avons eu confirmation que Nicolas Bay, profitant de sa présence dans les plus hautes instances de la campagne, transmet depuis des mois des éléments stratégiques et confidentiels à notre concurrent direct Éric Zemmour", pouvait-on y lire.
La méfiance du RN envers Nicolas Bay avait éclaté aux yeux du grand public lors d'un déplacement de Marine Le Pen à Madrid au cours duquel Nicolas Bay, interrogé en direct sur BFMTV, avait refusé de confirmer qu'il soutiendrait la candidate du RN jusqu'au bout de la campagne présidentielle.