2017: vers un retrait de Yannick Jadot en faveur de Benoît Hamon?

Yannick Jadot pourrait rejoindre sous peu la campagne de Benoît Hamon. - AFP - montage BFMTV
Dans les jours qui viennent Benoît Hamon et Yannick Jadot pourraient officialiser leur rapprochement. Mercredi, dans un entretien accordé à la radio Europe 1, le candidat écologiste explique que "dans 15 jours, cette question sera réglée. Ou pas." Car à dix semaines du premier tour, le temps manque.
"Si on n'a pas réussi un projet commun d'ici à la fin du mois, ça ne marchera pas.", avait-il lancé dimanche dernier, en marge d'un déplacement à Gardanne (Bouches-du-Rhône) contre la grande centrale biomasse de France.
Alors, depuis plusieurs semaines, les équipes de campagne des deux candidats multiplient les rencontres. La dernière daterait de mardi. L'idée maintenant est d'opérer un rassemblement de convictions et non juste une convergence des partis.
"Mettre l’écologie au cœur du débat politique"
Crédité de 2% d'intention de vote, le retrait de la candidature de Yannick Jadot, reste, de fait, l'hypothèse la plus probable. Lors de la primaire EELV, ce dernier avait dit ne pas croire à l’élection d’un président écologiste. Sa candidature devait "mettre l’écologie au cœur du débat politique". Avec un projet socialiste en adéquation avec le sien, il pourrait considérer ce pari comme réussi.
Aussi, s'il renonce au profit de Benoît Hamon, il se verra accorder une place de choix, explique-t-on dans l'équipe du candidat socialiste. "Il aura lui aussi toute sa place, un rôle à part entière dédié à l'écologie politique dans cette union", raconte un proche de Benoit Hamon au Figaro.
Aussi, depuis plusieurs jours, nombre d'élus EELV ou PS oeuvrent à se rapprochement. Le député Noël Mamère explique ainsi, au micro de BFMTV, qu'il ne faut pas faire "la fine bouche".
"Nous nous plaignons depuis des décennies que la gauche ne comprenne rien à l'écologie. Pour une fois que l'un des siens intègre notre problématique et notre projet, nous ne devons pas faire la fine bouche".
Eviter un scénario sans la gauche au second tour
Même remarque du côté de Cécile Duflot, qui salue les mesures écologistes de Benoît Hamon.
"Benoît Hamon a entamé le grand virage vers l'écologie que j'appelais de mes voeux [...] Son risque, c'est le repli au coeur de l'appareil socialiste. Mais tout au long de son discours de dimanche (lors de l'investiture de Benoît Hamon), il a réussi à tenir sa ligne", confie-t-elle au quotidien Libération.
Des propos qu'elle réitère dans la matinale de RTL ce jeudi. "Le débat doit avoir lieu, les convergences existent"