Selon Pécresse, Dati est une "bonne candidate" pour Paris... à condition que la droite se rassemble

La présidente de la Région Île-de-France estime que les Parisiens n'ont "plus envie" d'Anne Hidalgo comme maire de la capitale et ont peu d'appétence pour le favori de la primaire La République en marche, Benjamin Griveaux.

Valérie Pécresse veut éviter une nouvelle guerre fratricide au sein de la droite parisienne. Invitée de notre antenne ce lundi matin, la présidente Les Républicains de la Région Île-de-France a donné son point de vue sur la course qui s'engageait pour les municipales à Paris en 2020. Pour l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati "est une bonne candidature". 

Et Valérie Pécresse de tempérer ce soutien par un important "mais", suivi d'un air maintes fois entonné dans la capitale en amont d'élections. "Je pense que, aujourd'hui, l'important c'est l'unité, (...) la candidature d'union", a déclaré la présidente du conseil régional francilien.

"Je veux que Pierre-Yves Bournazel, Rachida Dati, Florence Berthout, qui siègent tous dans le même groupe d'opposition à la maire de Paris, arrivent tous avec une candidature unique", a-t-elle plaidé.

"Jeu égal" avec LaREM et Hidalgo

Ce souhait, de voir fusionner les candidatures actuelles que comptent la droite et le centre-droit, nécessite des désistements spontanés - ou, à tout le moins, un processus de sélection qui ne laisserait derrière lui aucune aigreur. Une mission quasi impossible dans ce marasme qu'est la droite parisienne. Valérie Pécresse et Rachida Dati se sont récemment rencontrées, le 19 mars d'après L'Express, pour discuter de ces sujets. 

Selon la présidente de la Région Île-de-France, les Parisiens ne veulent pas d'un maire La République en marche - elle cite en exemple le favori des sondages pour la primaire LaREM à Paris, Benjamin Griveaux.

"Ils ne sont pas satisfaits de Anne Hidalgo, (...) donc il y a une vraie possibilité aujourd'hui, pour un rassemblement très large de la droite et du centre, d'apporter un projet", estime-t-elle, affirmant qu'avec un "candidat unique", LR ferait "jeu égal" avec LaREM et Anne Hidalgo. 

Jules Pecnard