"Le temps de l'engagement est venu": Borne, Dati et Braun-Pivet appellent les femmes à se présenter aux municipales de 2026

Élisabeth Borne (D) et Yaël Braun-Pivet au congrès du parti Horizons, le 25 mars 2023 à Paris - Alain JOCARD
Un appel pour voir plus de femmes engagées en politique. Plusieurs figures de la vie politique, dont la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, ont signé ce dimanche 18 mai une tribune dans Ouest France, pour encourager d'autres femmes à figurer sur les listes de candidats aux municipales de 2026.
"Mesdames, la politique a besoin de vous, nos communes ont besoin de vous, notre pays a besoin de vous", soutiennent les autrices du texte. "Pour faire de la parité une réalité, à vous de jouer. La voie est ouverte, le chemin tracé, votre place préparée. Prenez-la, osez, engagez-vous", soutiennent encore ces femmes elles-mêmes déjà engagées en politique.
"Le temps de l'engagement est venu", appellent-elles.
Borne, Dati, Schiappa...
Parmi les signataires, on compte plusieurs membres du gouvernement, comme la ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne, la ministre de la Culture ou encore la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé.
L'ex ministre Marlène Schiappa ou encore l'ex députée Modem Élodie Jacquier-Laforge qui a proposé la loi sur l'extension du scrutin de liste paritaire aux petites communes sont aussi signataires.
Une loi sur la parité votée à l'Assemblée
Cette tribune paraît alors que le Conseil constitutionnel a jugé conforme à la Constitution jeudi 15 mai une loi qui étend aux communes de moins de 1.000 habitants le scrutin de liste paritaire aux élections municipales, et ce dès 2026, soit à moins d'un an du prochain scrutin.
Cette réforme avait été largement adoptée en avril dernier à l'Assemblée. Mais son examen au Sénat, prévu la semaine prochaine, s'annonce plus compliqué.
Des députés et sénateurs de droite et d'extrême droite avaient saisi le Conseil constitutionnel. Ces derniers expliquaient entre autres "qu'en permettant l'entrée en vigueur de la loi à moins d'un an du prochain renouvellement général des conseils municipaux", ces dispositions étaient "contraires au principe de 'sécurité juridique'", selon la décision des Sages.
"Une étape supplémentaire"
"Quatre-vingts ans après le premier vote des femmes, aux élections municipales de 1945, une étape supplémentaire vient d’être franchie sur le long chemin de la parité", saluent les signataires, en référence au texte jugé conforme par le Conseil constitutionnel.
"Elles apporteront leurs convictions, leurs compétences et leurs méthodes à une action locale qui a besoin de tous pour mieux servir chacun", espèrent la présidente de l'Assemblée et les autres femmes politiques signataires.
"L'égalité ne dépend ni du nombre d’habitants, ni du code postal. La parité s’impose, partout", clament-elles.
Actuellement, les maires des petites communes sont encore élus au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours, avec un système de "panachage" qui permet aux citoyens de rayer certains noms. Le texte sur la parité aux municipales a pour vocation d'entrer en vigueur d'ici 2026.
Par ailleurs, il intègre de multiples aménagements parallèles assez peu lisibles, censés répondre aux difficultés connues par de nombreux villages qui manquent de candidats aux municipales.