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Municipales 2026: la parité étendue aux petites communes, les députés des Alpes-de-Haute-Provence vent debout

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Les communes de moins de 1.000 habitants devront désormais se soumettre au scrutin paritaire pour les prochaines élections municipales en 2026. Dans les Alpes du Sud, les députés d'extrême droite accueillent la nouvelle avec une certaine appréhension.

Une réforme qui va bouleverser les élections locales. La réforme du scrutin dans les communes de moins de 1.000 habitants pour les futures municipales de 2026, adoptée ce lundi 7 avril, n'a pas fait que des heureux dans les Alpes du Sud, notamment à l'extrême droite.

Pour ces communes, le scrutin paritaire va désormais faire foi. Ils vont devoir se conformer aux mêmes règles que les autres en termes de parité hommes-femmes dans les listes électorales municipales. Il ne sera plus possible pour les électeurs de barrer des noms sur le bulletin de vote.

Pour les députés locaux, si Valérie Rossi et Marie-José Allemand (PS) étaient absentes au moment du vote à l'Assemblée nationale, les députés Christian Girard (RN) et Sophie Vaginay-Ricourt (UDR) ont voté contre.

"Mise à mort" des "petites communes rurales"

Sur leurs réseaux sociaux, les deux élus ont critiqué l’adoption du texte. "Cette réforme n'est rien d'autre que la mise à mort de nos petites communes rurales par les technocrates parisiens qui pensent que les villages peuvent être administrés comme des métropoles", a publié Christian Girard, député de la première circonscription des Alpes-de-Haute-Provence.

"Ils sacrifient les maires ruraux pour une parité dogmatique, déconnectée du réel. Nous ne laisserons pas faire. Le combat continue. Et il se jouera aussi dans les urnes", affirme Sophie Vaginay-Ricourt, représentante de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence.

Après de multiples suspensions de séance, le texte a finalement été adopté par les députés dans les mêmes termes que celui approuvé par le Sénat le mois dernier.

La date d'entrée en vigueur a fait l'objet d'une rude bataille dans l'hémicycle. L’application devait avoir lieu dans un premier temps pour 2032, le scrutin ayant été adopté, via des amendements identiques de la droite et des communistes, pour cette année à une voix près des députés: 142 contre 141 sur les 284 votants.

Le gouvernement a ensuite demandé une deuxième délibération pour revenir au texte initial. Un second vote a eu lieu avec cette fois-ci 387 suffrages exprimés. L’application du texte pour 2026 a été adoptée avec 206 voix pour contre 181 contre.

Guillaume Cangiano