Y aura-t-il une femme au perchoir de l'Assemblée nationale?

Photo prise depuis le "perchoir" du fauteuil du président de l'Assemblée nationale, le 18 mai 2001 à Paris - Thomas Coex-AFP
Il n'y a jamais eu autant de femmes aux portes de l'Assemblée nationale. Dimanche prochain, le nombre de députées au sein de l'hémicycle pourrait même battre un record historique. Y en aura-t-il une au perchoir? Ce serait une première.
Vers une Assemblée à parité?
Quelque 246 femmes sont arrivées en tête à l'issue du premier tour des élections législatives le 11 juin dernier. Parmi celles-ci, 207 pour La République en marche (LREM). Si elles confirment leur place, la Chambre basse serait alors composée à 43% de femmes, presque à parité.
Durant la XIVe législature, qui s'est achevée fin février, 149 femmes siégeaient, représentant ainsi un quart des membres de l'Assemblée. À titre de comparaison, le taux de féminisation était de 20% sous Sarkozy, 13% sous le deuxième mandat de Chirac et de 10% lors de son septennat initial.
Une femme au perchoir?
Comme le rappelle le site de l'Assemblée nationale, "depuis le début de la Ve République, 23 femmes ont été vice-présidentes". Mais aucune présidente.
Son prochain président, quatrième personnage de l'État dans la hiérarchie symbolique, pourrait-il être une présidente? Emmanuel Macron s'est dit pour. Mais le locataire de l'Élysée s'était également dit favorable à la nomination d'une femme à Matignon: c'est finalement Edouard Philippe qui a remporté le poste.
Quatre noms de femmes circulent
Corinne Erhel a un temps été pressentie, croit savoir L'Express. Mais la députée PS des Côtes-d'Armor qui avait rejoint les rangs d'Emmanuel Macron est décédée au début du mois de mai. Selon Le Canard enchaîné, le nouveau chef de l'État pencherait pour une députée issue de la droite. Nathalie Kosciusko-Morizet ou Laure de la Raudière, proche du ministre de l'Économie Bruno Le Maire, seraient compatibles. Mais elles sont toutes deux en difficulté dans leurs circonscriptions respectives, à Paris et dans l'Eure-et-Loir.
Le nom de Barbara Pompili, l'ancienne écologiste et candidate investie par LREM dans la Somme, a également été évoqué, tout comme celui de Brigitte Bourguignon, candidate du parti du président dans le Pas-de-Calais, assure Le Journal du dimanche.
Mais des hommes sont également envisagés pour le perchoir, comme le député LR Thierry Solère, l'ancien écologiste et candidat LREM à sa réélection en Loire-Atlantique François de Rugy ou encore un proche d'Emmanuel Macron, Stéphane Travert, député de la Manche.
Réponse le 27 juin, lors de l'ouverture de la XVe législature qui débutera par l'élection du nouveau ou de la nouvelle présidente de l'Assemblée nationale.