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Législatives: Cambadélis fait déjà son mea culpa

Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du Parti socialiste

Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du Parti socialiste - Jacques DEMARTHON / AFP

Le premier secrétaire du Parti socialiste a reconnu une part de "responsabilité" dans la division de la gauche, mal en point à quelques jours des élections législatives.

Jean-Christophe Cambadélis n’y croit déjà plus. Six jours avant le premier tour des élections législatives, le Premier secrétaire du Parti socialiste a estimé ce lundi que sa "responsabilité est de ne pas avoir maintenu l’unité de l’ensemble des socialistes".

"Il y a d’autres responsabilités, on en parlera en temps et en heure", a-t-il ajouté.

"Ça, c'est ma responsabilité, je n'ai pas réussi à faire en sorte que les socialistes soient unis malgré mes demandes, mes discussions...", a-t-il martelé sur CNEWS. Avant de poursuivre en mettant son camp en garde: "Je pense qu'aujourd'hui comme demain, s'il n'y a pas l'unité des socialistes et de l'ensemble de la gauche, il peut y avoir une déroute des socialistes dans une défaite historique de la gauche".

Le dirigeant du PS est lui-même en danger dans sa circonscription parisienne où il fait face à Mounir Mahjoubi, candidat de La République en marche et membre du gouvernement. "Nous faisons la guerre à celui qui est plus proche de nous par rapport à la droite et l'extrême droite", a déploré le député de Paris.

"Hamon fait à Valls ce que Valls lui a fait"

Jean-Christophe Cambadélis est également revenu sur le choix de Benoît Hamon de soutenir le candidat communiste opposé à Manuel Valls aux législatives dans l'Essonne:

"J'ai dit déjà que Benoît Hamon faisait à Manuel Valls ce que Manuel Valls lui avait fait" en votant pour Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle. "On peut continuer comme ça pendant 30 ans, je ne pense pas que ce soit comme cela qu'on peut redresser la gauche", a-t-il prévenu.

Benoît Hamon lui-même avait esquissé un mea culpa avant le premier tour de l’élection présidentielle. Cinquième dans les sondages, le candidat du PS semblait, dès le 10 avril, abattu par la tournure que prenait sa campagne: "Il y a incontestablement le bilan du quinquennat, ça pèse, l’électorat de gauche a été déçu", avait-il déclaré sur RTL avant de pointer le "poison permanent" des défections de son camp vers En marche!. Si le vainqueur de la primaire socialiste avait finalement assuré se remettre en cause, il a également estimé qu’il aurait pu "rêver d'une campagne plus simple à mener".

P.L