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Législatives

"Je ne parle ni de fâchés, ni de fachos": Roussel prend ses distances avec Mélenchon

Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon sur le plateau de France 2 le 31 mars 2022

Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon sur le plateau de France 2 le 31 mars 2022 - Thomas COEX / AFP

Le communiste, candidat à sa réélection dans la 20e circonscription du Nord, a réagi à distance à une formule de Jean-Luc Mélenchon, prenant son contre-pied.

Ils font campagne sous la même bannière, celle de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) qui regroupe La France insoumise (LFI), Parti socialiste (PS), Parti communiste français (PCF) et Europe Écologie - Les Verts (EELV). Mais ils font montre de désaccords.

Relativement discret dans la campagne nationale des législatives, Fabien Roussel, candidat à sa réélection dans la 20e circonscription du Nord, cultive sa différence avec ses alliés.

"Il y a des gens, et il y a des gens qui souffrent"

Dans son viseur notamment, Jean-Luc Mélenchon, figure de proue de la Nupes qui ambitionne de devenir Premier ministre à l'issue de ce scrutin.

"Ma manière de faire de la politique, c'est d'aller voir les gens les bras ouverts avec un sourire bienveillant. Moi, je ne parle ni de fâchés, ni de fachos: il y a des gens, et il y a des gens qui souffrent", a déclaré le communiste, en campagne à Saint-Amand-les-Eaux, selon des propos rapportés par franceinfo.

Une allusion à une formule couramment employée par Jean-Luc Mélenchon, utilisée à nouveau en début de semaine lors d'une interview au 20 heures de France 2 et jeudi sur France Bleu.

Jeudi, il a ainsi appelé les électeurs "fâchés pas fachos" à "voter utile" dimanche pour les candidats de la Nupes contre les macronistes, estimant qu'il ne "servait à rien" de voter pour les candidats RN quand ils étaient encore en lice.

"Je l'ai au bout des doigts cette élection, donc vous autres-là, les fâchés pas fachos, mais très fâchés, c'est l'occasion de voter utile pour faire le ménage, et de dire à M. Macron qu'il reste à l'Élysée, moi je serai Premier ministre - et il sera traité avec respect, croyez-moi", a déclaré sur France Bleu le député des Bouches-du-Rhône pour encore quelques jours, qui ne brigue pas de nouveau mandat.

Un précédent la semaine passée

La semaine passée déjà, Fabien Roussel avait répliqué à Jean-Luc Mélenchon. "Je ne ferai jamais d'amalgame en disant que 'la police tue'", avait-il lancé lors d'une réunion publique dans sa circonscription. Précédemment, l'insoumis avait déclaré que "la police tue", après la mort par balle d'une passagère d'un véhicule à Paris, à la suite d'un supposé refus d'obtempérer.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV