Départementales: le faible score des Verts épinglé par les proches de Hollande

François Hollande, dimanche, face à des électeurs dans son fief corrézien, à Tulle. - Mehdi Fedouache - AFP
Le premier tour des départementales a vu l'alliance de l'UMP et de l'UDI passer en tête, avec 29,4% des voix. Mais surtout, le PS et ses alliés ont mieux résisté que prévu, avec un score final de 21,85%, selon le ministère de l'Intérieur. De source proche de l'Elysée, on se félicite d'avoir "déjoué les pronostics, au moins en partie. La dynamique est là, on fait quasi le double des européennes (environ 14%, ndlr)". "Le FN est beaucoup plus faible que prévu, et la gauche et la droite dans leur ensemble font jeu égal", glisse-t-on.
"Les Verts font 1,6%! Quel est l'intérêt?"
Le Front national a effectivement été en deçà de ce que prévoyaient les sondages, avec un score final de 25,19%. Pourtant, lundi matin, Marine Le Pen a refusé d'afficher une quelconque déception. "Nous faisons 360.000 voix de plus qu'aux européennes, donc c'est un vrai grand succès", a réagi la patronne du FN sur BFMTV et RMC.
Dans les rangs de la majorité, même si le mot d'ordre lundi est de marteler que l'ensemble de la gauche totalise un score supérieur au FN, l'émiettement des voix avec les candidats écologistes et d'extrême gauche laisse un goût amer à certains membres de la majorité. Dans les rangs de l'exécutif, on prône désormais le rassemblement. "On ne peut pas dire que la stratégie des Verts soit payante. Ils font 1,6%! Quel est l'intérêt?", s'interroge un responsable, agacé.
"Rassembler et avancer"
La stratégie pour le second tour est donc déjà établie, explique-t-on dans l'entourage du président. "Il faut faire campagne en défendant nos valeurs et en combattant le FN. Il faut se mobiliser et résister pour faire barrage". Le Premier ministre Manuel Valls, déjà très mobilisé pendant la première partie de la campagne, compte d'ailleurs continuer sur la même lancée.