Covid-19: comment Macron cherche à éviter un nouveau confinement en Île-de-France

Une formule "hybride" est - entre autres - à l'étude, avec des contours à ce stade mal dessinés.

Tout est sur la table, rien n'est exclu. "Le moment est venu pour envisager des dispositions pour la région francilienne", avait déclaré Jean Castex mardi soir sur BFMTV, reconnaissant qu'un confinement partiel était "une hypothèse". Les Hauts-de-France seraient également en sursis du fait de la situation épidémique dégradée.

Néanmoins, le confinement n'est pas encore acquis à 100%. À quelques heures de la conférence de presse de Jean Castex et Olivier Véran, prévue ce jeudi à 19 heures, les jeux sont encore ouverts: le Premier ministre participe d'ailleurs à la mi-journée à une réunion de travail à l'Élysée avec le président de la République.

Face à des élus d'Île-de-France ce mercredi, Emmanuel Macron avait estimé que la région capitale présentait une "spécificité (qui) n'encourage pas à un confinement le week-end", selon plusieurs participants.

Une formule "hybride"?

Sans préjuger de l'issue, le chef de l'État chercherait une formule "hybride" entre la situation actuelle, avec le couvre-feu à 18 heures, et un nouveau confinement, repoussé à plusieurs reprises en dépit des appels du personnel soignant, et alors que deux lignes s'opposent au sein de l'exécutif.

Une hypothèse de travail confirmée à BFMTV par un membre du gouvernement, qui a participé au Conseil de défense sanitaire mercredi. Mais la solution apparaît toutefois complexe à mettre en place, souligne cette même source.

Cette mesure "hybride" pourrait par exemple impliquer un renforcement du télétravail et une limitation des mobilités pour empêcher les flux de personnes, partant du principe que les contaminations sont plus importantes à l'intérieur qu'en extérieur, indique une source proche de l'Élysée.

Cela pourrait également passer par un durcissement des règles du couvre-feu en semaine, qui n'entraînerait pas pour autant de fermeture des commerces en journée et ne nécessiterait pas de mettre en place une attestation pour sortir.

Désengorger les réanimations

Emmanuel Macron estimerait par ailleurs que des marges de manœuvre existent toujours pour désengorger les services de réanimation franciliens, avec des transferts de patients dans des régions où la tension est moins forte, ou encore des partenariats avec les établissements de soin du secteur privé, étaye cette source proche de l'Élysée.

Cette solution, dont le protocole n'est pas finalisé, n'aurait néanmoins pas les faveurs du côté du ministère de la Santé, qui estimerait pour sa part difficile de faire l'économie d'un nouveau confinement. Verdict dans quelques heures.

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