Covid-19: cinq ans après, les Lillois se souviennent du premier confinement

Certains Lillois sont presque nostalgiques de cette époque, pourtant synonyme de difficultés pour les hôpitaux et certains commerçants.

Des rues, des terrasses et des magasins vides. Le 17 mars 2020, les Lillois vivaient pour la première fois un confinement total de 54 jours en raison de la pandémie de Covid-19. Cinq ans après, les habitants se souviennent de cette époque, avec pour certains une pointe de nostalgie.

"Il ne faisait pas si mauvais que ça, on pouvait se balader, on n'avait rien d'autre à faire que penser à nous", se rappelle un homme, aujourd'hui attablé en terrasse. "On a eu la chance de chanter tous les soirs pour les infirmières et du coup on s'est fait des super relations", se remémore une autre cliente au micro de BFM Grand Lille.

"Au début on pensait que ça n’allait pas durer mais ça a duré. Moi je l'ai bien vécu parce que j'étais avec ma famille chez moi mais c'était quand même long", reconnaît une habitante tandis qu'une autre ajoute: "je l'ai super bien vécu, il y avait les cours arrêtés".

Mais cette vision optimiste n'est pas partagée par tous. Durant les deux mois qu'a duré ce premier confinement, près de 600 personnes sont mortes du Covid-19 dans le Nord-Pas-de-Calais tandis que l'hôpital de Lille a été submergé de patients.

Une économie au ralenti

L'économie a aussi été chamboulée. Le confinement a eu de fortes répercussions sur la trésorerie de très nombreux commerçants.

"C'était forcément compliqué, heureusement qu'on était installé depuis un petit moment. On en a pâti forcément", estime Océane Vernack, gérante de la boutique "les piplettes".

Des difficultés amoindries par la reprise de l'activité lors du déconfinement. "Dès la réouverture les gens ont été là, avaient envie de sortir", tempère Laurent Bostin, directeur de la brasserie "Abbaye" à Lille.

Si aujourd'hui le coronavirus est encore et toujours en circulation, la pandémie est loin derrière les Lillois qui espèrent avoir définitivement tourné cette page et les restrictions qui vont avec. Désormais dans les rues de Lille, les gestes barrières ou le port du masque devenus habituels pendant la pandémie, sont désormais de plus en plus rares.

Gabriel Gontier et Marine Kijek avec Pauline Lecouvé