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Christian Estrosi annonce qu'il démissionne de la présidence de la région Paca

Au lendemain de l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, Christian Estrosi a annoncé ce lundi démissionner de la présidence de la région Paca pour redevenir maire de Nice. L'équipe d'En Marche! a démenti "formellement" qu'un ministère lui ait été proposé.

Christian Estrosi a annoncé ce lundi qu'il démissionnait de la présidence de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur pour redevenir maire de Nice, au lendemain de l'élection présidentielle d'Emmanuel Macron auquel l'édile de droite avait apporté son soutien.

Le maire, Philippe Pradal, a remis sa démission au préfet. Christian Estrosi, également premier adjoint à Nice, a par ailleurs annoncé la tenue d'"un conseil municipal afin d'élire un nouveau maire lundi prochain". 

"Le sentiment que ma ville aurait besoin de moi"

"Je vais le dire de manière très claire: ma seule ambition c'est de servir ma ville et ma région, pas d'entrer au gouvernement", a déclaré Christian Estrosi au cours d'une conférence de presse alors que des journalistes l'interrogeaient sur une éventuelle entrée dans le futur nouveau gouvernement. Il a également expliqué cette décision par la "meurtrissure du 14-Juillet". 

"J'avais au fond de moi le sentiment que ma ville aurait besoin de moi afin qu'avec Philippe Pradal, nous puissions finaliser les commémorations du 14 juillet", a-t-il ajouté.

Il veut se battre contre le FN

En décembre 2015, Christian Estrosi avait emporté au second tour les élections régionales face à la liste du FN emmenée par Marion Maréchal-Le Pen, grâce au retrait du candidat socialiste Christophe Castaner -alors député PS et porte-parole d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. Il avait abandonné le poste de maire de Nice, devenant premier adjoint, pour se conformer à la loi sur le cumul des mandats après son élection à la tête de la région Paca.

"Je veux me battre pour que les trois circonscriptions de notre ville restent proches de la majorité municipale et ne soient pas gagnées par le FN", a-t-il ajouté sur Twitter. "Ni un poste au gouvernement, ni une autre proposition ne me fera changer d'objectif."

Au début du mois d'avril, Christian Estrosi avait reçu à l'hôtel de région de Marseille Emmanuel Macron, qui était encore le candidat d'En Marche! Richard Ferrand, interrogé par BFMTV, ne déduit quant à lui pas "du fait que monsieur Estrosi quitte un exécutif régional que ça le propulserait comme un soutien d'Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale". Le secrétaire général d'En Marche! a par ailleurs démenti "formellement" qu'un ministère lui ait été proposé.
Céline Hussonnois-Alaya