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Politique

Charge contre Hollande: pour la droite, Le Pen "fait honte à son pays"

L'eurodéputée Marine Le Pen au parlement européen le 7 octobre 2015 à Strasbourg

L'eurodéputée Marine Le Pen au parlement européen le 7 octobre 2015 à Strasbourg - FREDERICK FLORIN, AFP

Le discours de Marine Le Pen au Parlement Européen, mercredi, a été condamné par Les Républicains et l'UDI. Tous évoquent une "honte" pour les propos tenus par la présidente du Front national sur François Hollande.

Plusieurs responsables des Républicains, dont l'ancien Premier ministre François Fillon, et le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, ont sévèrement condamné l'attitude de Marine Le Pen, qui a durement apostrophé François Hollande et Angela Merkel mercredi au Parlement européen.

La présidente du FN a mené la charge des europhobes, qualifiant notamment François Hollande de "vice-chancelier de la province France" en présence du président français et d'Angela Merkel, qui s'exprimaient dans cet hémicycle 26 ans après une intervention similaire de leurs prédécesseurs, François Mitterrand et Helmut Kohl.

François Hollande a indirectement répondu à la présidente du FN en mettant en garde contre le "retour aux nationalismes, aux populismes, aux extrémismes" sous les applaudissement de la majorité des eurodéputés.

"Une honte pour le pays"

"Si la France est en situation de dépendance aujourd'hui c'est en raison des mauvaises politiques qui sont conduites. Mais c'est inqualifiable pour une élue de la nation française de s'adresser au président de la République française dans ces conditions. Inacceptable. C'est une honte pour le pays et je trouve qu'elle se déshonore", a réagi l'ancien Premier ministre François Fillon sur LCI et Radio Classique.

Son ancien ministre Eric Woerth, délégué général au projet des Républicains, a quant à lui "eu honte pour pour Madame Le Pen" qui a "essay(é) de rabaisser la France".

"C'est mon pays. Je ne peux pas accepter". "J'aurais probablement applaudi François Hollande. J'ai trouvé cela surréaliste et j'ai eu honte, vraiment honte pour Madame Le Pen. Et en même temps, François Hollande est aussi responsable de cette situation à force de ne pas être président de la République", a insisté le député de l'Oise sur RTL.

"On n'humilie pas celui qui représente la France"

De son côté, le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a jugé sur Europe 1 "choquant et vulgaire, quand on prétend devenir présidente de la République, de chercher ainsi à humilier - on aime ou on n'aime pas François Hollande - mais à humilier notre chef de l'Etat devant des centaines de parlementaires étrangers. Quand on se prétend patriote, on n'humilie pas celui qui représente la France, on n'abaisse pas la France".

"Clairement, on voyait l'antiFrance parler. D'ailleurs, très franchement, à chaque fois que Marine Le Pen s'exprime c'est toujours pour aller soutenir des gens avec qui nous sommes en désaccord", a poursuivi Jean-Christophe Lagarde.

"J'ai été frappé aussi par la violence et la germanophobie de ce discours". "Je me suis demandé si madame Le Pen n'allait pas déclarer la guerre à l'Allemagne. Quand je regardais l'image de Madame Merkel et Madame Le Pen, je me disais que le casque à pointe allait bien à Madame Le Pen et certainement pas à Madame Merkel", a insisté le présent de l'UDI.

"François Hollande ne fait pas preuve habituellement de caractère mais hier il l'a fait et j'avoue que j'étais content qu'il remette à sa place la vulgarité, la brutalité et la germanophobie de Marine Le Pen", a-t-il conclu.

la rédaction avec AFP