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Rassemblement national

Vive passe d'armes entre Marine Le Pen et François Hollande, traité de "vice-chancelier" d'Angela Merkel

Le Parlement européen a été le théâtre mercredi d'une joute verbale entre Marine Le Pen et François Hollande. La première accusant le second d'être le "vice-chancelier" d'Angela Merkel. Et le Président français soupçonnant la présidente du FN de vouloir sortir non seulement de l'euro mais aussi de la démocratie.

"Merci Madame Merkel de nous faire le plaisir de venir avec votre vice-chancelier, administrateur de la province France." C'est avec ces mots que Marine Le Pen a commencé mercredi son discours devant le Parlement européen réuni à Strasbourg, où François Hollande et Angela Merkel ont lancé un appel à l'unité de l'UE face aux crises.

"Monsieur le vice-chancelier, j'aurais aimé vous appeler Président de la République par respect pour votre fonction, mais pas plus que votre prédécesseur, vous n'exercez cette présidence", a poursuivi la présidente du FN qui s'adressait au nom de son groupe Europe des nations et des libertés.

"Un Président de la République ne pourrait pas dire 'le souverainisme c'est le déclinisme' comme vous venez le faire", a poursuivi l'eurodéputée.

François Hollande avait déclaré quelques minutes plus tôt: 'le nationalisme c'est la guerre', son avertissement vaut encore aujourd'hui. Je vais ajouter: le souverainisme c'est le déclinisme".

"Sortir de la démocratie?" demande Hollande

La joute s'est poursuivie ensuite quand François Hollande a répondu à Marine Le Pen, ainsi que l'eurosceptique britannique Nigel Farage qui a appelé au Brexit en plein hémicycle européen.

"La seule voie possible pour celles et ceux qui ne sont pas convaincus de l'Europe c'est de sortir de l'Europe (...), de l'euro, de Schengen, et même si vous pouvez, de sortir de la démocratie. Parfois en vous entendant je me pose la question: est-ce que vous voulez participer à un espace commun?", a répliqué François Hollande, applaudi dans le début de sa réponse (seulement) par Marine Le Pen.

"Ce que j'appelle ici ce n'est pas l'abandon de la souveraineté, c'est la souveraineté. Et la souveraineté n'a rien à voir avec le souverainisme", a martelé le chef de l'Etat.

"Madame, je ne vous reconnais pas le droit de disposer de nous. Les intérêts allemands ne justifient pas la vassalisation du reste de l'Europe", a également lancé Marine Le Pen à l'adresse de la chancelière allemande, tout en se proclamant "la voix des Européens libres".

K. L.