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Politique

Castaner veut "une armée" de députés pour soutenir la réforme des institutions

Christophe Castaner, le 12 juillet 2017

Christophe Castaner, le 12 juillet 2017 - Thomas Samson-AFP -

Christophe Castaner a demandé aux députés LREM d'être "comme une armée" pour soutenir la réforme des institutions voulue par Emmanuel Macron. Il n'a pas écarté non plus l'éventualité d'un référendum pour faire passer certains volets de ce projet.

Christophe Castaner a demandé ce mardi aux députés LREM d'être "comme une armée" en soutien au projet de réforme des institutions d'Emmanuel Macron, selon des participants à la réunion du groupe majoritaire à l'Assemblée.

"Un pack d'avants au rugby"

"Il faut que nous apparaissions comme une armée qui porte le projet du président de la République" et "nous avons besoin de vous comme un pack" d'avants au rugby, a lancé le délégué général de LREM et secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement dans ce huis clos.

L'exécutif projette entre autres la réduction d'un quart à un tiers du nombre de parlementaires, pas plus de trois mandats identiques dans le temps (hors les communes de moins de 3.500 habitants), ou encore 10 à 25% de proportionnelle aux législatives.

"L'engagement politique est que ce sera le seul texte présenté par Emmanuel Macron, le seul, j'insiste sur ce point", a aussi souligné Christophe Castaner, selon ces propos rapportés.

Autoritarisme versus autorité

Selon lui, "il faut montrer qu'il y a en France deux pôles: un conservateur, qui ne veut rien changer, et un réformateur". "La droite conservatrice du Sénat tente de nous amener sur le terrain de l'autoritarisme versus l'autorité", a-t-il aussi jugé, allusion notamment aux critiques du patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, qui accuse Emmanuel Macron d'être "à la recherche de la toute-puissance".

Christophe Castaner n'a pas écarté l'éventualité d'un recours au référendum pour faire passer certains volets de la réforme, il faudrait alors "être suffisamment forts pour ne pas le perdre".

En outre, selon des participants à la réunion, le président du groupe LREM Richard Ferrand a appelé une nouvelle fois les députés à éviter de "s'enliser dans des débats trop longs car ça donnerait aux Français une impression que nous passons notre temps à parler de nous et pas assez de leur quotidien".

M. F. avec AFP